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Guillaume Perrodeau
Chez Raphaëlle Duchemin, Serge Barcellini, président général de Souvenir Français, évoque son application de géolocalisation des tombes des morts pour la France.
LA FRANCE BOUGE

Il y a 75 ans, le 6 juin 1944, des milliers de soldats alliés débarquaient sur les plages de Normandie pour le "D-Day". En ce jour de commémorations du débarquement allié du 6 juin 1944, Raphaëlle Duchemin et toute l'équipe de la France bouge s'interrogent sur la transmission de l'Histoire et les outils pour entretenir la mémoire des événements historiques. L'association Souvenir Français apporte une réponse depuis 2016. Elle a développé une application afin de géolocaliser, par GPS, les tombes de combattants morts pour la France et d’avoir accès à leur biographie. Serge Barcellini, président général de Souvenir Français revient sur cette initiative.

 

>> De 13h à 14h, La France bouge avec Raphaëlle Duchemin sur Europe 1. Retrouvez le replay de l’émission ici

"Un apprentissage de l'Histoire"

L’application "Mémoire d’homme" permet d'en savoir davantage sur les soldats morts pour la France lors des grands conflits du 20e siècle. "Elle recense et géolocalise les tombes des soldats", explique Serge Barcellini. Un enjeu de société pour le président de l'association. "Les tombes peuvent retrouver une utilité sociétale et pédagogique pour apprendre aux enfants le destin de celui qui est enterré", indique-t-il. Serge Barcellini ne cache pas que la cible principale sont les jeunes. "Il est essentiel que demain, les jeunes qui ne vont pas spontanément dans les cimetières, puissent s'en servir comme un apprentissage de l'Histoire", affirme-t-il.

"3/4 des élèves français ne vont pas sur un lieu de mémoire"

"Mémoire d’homme" fonctionne simplement. "Vous entrez dans un cimetière, ouvrez l'application et elle vous guide directement vers les tombes. Devant chacune d'entre elles, vous avez l'histoire - un texte que vous lisez sur votre portable ou tablette - de celui qui est inhumé", explique Serge Barcellini. "Mémoire d’homme" permet ainsi de faire ressortir des destins individuels, parfois oubliés. "Nous voulons faire des cimetières des voyages mémoriels pour les enfants", souligne le président de l'association, qui déplore que "3/4 des élèves français ne vont pas sur un lieu de mémoire."