Tourcoing : après la destruction de leur école dans les émeutes, ces élèves finiront l'année scolaire ailleurs

À Tourcoing, les élèves d'une école ravagée par les émeutes, doivent terminer leur année scolaire ailleurs. 1:21
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Maximilien Carlier (correspondant dans le Nord)
Dans un quartier populaire de Tourcoing, l'école Sainte-Clotilde a été ravagée par un incendie la semaine dernière. Ce lundi matin, les 80 élèves ont été accueillis dans un autre établissement pour passer les derniers jours de l'année scolaire. Le lieu change, les repères aussi mais les visages restent familiers. Reportage.

Parmi les victimes des émeutes qui embrasent le pays depuis la mort de Nahel, ces enfants scolarisés à Tourcoing dans le Nord. Leur école a été ravagée par un incendie la semaine dernière et les 80 élèves ont donc dû être accueillis dans un autre établissement pour la dernière semaine de l'année scolaire

Sanna, 8 ans, élève de CE1, découvre sa nouvelle cour de récréation. "Mon école a brûlé, c'est triste, c'est vrai. Mais ce n'est pas grave, c'est mieux d'être dans une école que de rester enfermé à la maison", positive la fillette. Et alors que de nombreux enfants sont collés aux jambes de leurs parents, Sanna ne laisse pas l'angoisse la submerger. "Je suis un peu stressée mais je suis avec mes copines alors ça va", assure-t-elle. 

"On sent que les familles sont perturbées"

Car si le lieu change, les visages restent familiers. Les camarades de classe sont là, tout comme les institutrices, présentes avec le sourire. "On sent que les familles sont perturbées, elles n'ont pas leurs repères ici. Donc on fait tout pour que ça se passe au mieux. On essaie de les rassurer. Les enfants, on voit qu'ils ne sont pas naturels. Ils sont déjà sous le choc de la semaine passée", développe Juliette Masschelein, directrice adjointe de l'école Sainte-Clotilde qui a été détruite. 

Certains ont même pleuré en découvrant les dégâts dans leur école, ajoute cette enseignante. "On aurait préféré terminer l'année scolaire dans d'autres conditions", conclut-elle.