Toulouse : 45 personnes déposent plainte après la détection de glyphosate dans leur urine

45 personnes ont découvert des concentrations de glyphosate supérieure à la norme acceptée dans l'eau potable dans leurs urines.
45 personnes ont découvert des concentrations de glyphosate supérieure à la norme acceptée dans l'eau potable dans leurs urines. © JOSH EDELSON / AFP
  • Copié
, modifié à
Quarante-cinq personnes vont déposer plainte individuellement auprès du tribunal de Toulouse mercredi après avoir retrouvé une concentration importante de glyphosate dans leurs urines. 

Quarante-cinq personnes ont déposé plainte auprès du tribunal de Toulouse pour "mise en danger de la vie d'autrui", "tromperie aggravée" et "atteinte à l'environnement" mercredi après avoir retrouvé des traces de glyphosate dans leurs urines, rapporte franceinfo.

De trop fortes concentrations dans les urines. Fin décembre, ces habitants ont fait constater par huissier les résultats de leurs analyses. En moyenne, ils avaient 1,113 microgramme/litre de glyphosate dans leurs urines. Ce composant, qualifié de "probablement cancérigène" par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), est un des composants du désherbant RoundUp de Monsanto (désormais Bayer). 

Pascal Barbier, trésorier d’Europe Ecologie-Les Verts Midi-Pyrénées, a confié à franceinfo avoir même un taux 22 fois supérieur à la norme admissible dans l'eau potable. "Je pensais que je serais moins contaminé par ce produit." Les participants ont alors décidé de déposer plainte individuelle "pour alerter l'opinion et mettre les responsables politiques et industriels devant leurs responsabilités", a encore expliqué le militant.

Un produit toujours utilisé. Malgré l'engagement d'Emmanuel Macron d'interdire complètement le glyphosate d'ici à 2021, les députés ont refusé d'inscrire cette mesure dans la loi agriculture et alimentation de mai 2018. Le président a d'ailleurs déclaré que la France ne parviendrait pas à se passer "à 100%" du glyphosate dans les trois ans. De leur côté, les membres de l'UE ont voté en 2017 une nouvelle autorisation pour cinq ans de ce produit controversé