Tempête Eleanor : à Val Thorens, des skieurs coupés du monde

station de ski Val Thorens 1280
© PHILIPPE DESMAZES / AFP
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Rémi Pierre, envoyé spécial à Val Thorens, édité par R.Da.
La plupart des stations de ski des Alpes du Nord ont fermé leur domaine jeudi, partiellement ou entièrement, pendant le passage de la tempête Eleanor. À Val Thorens, certains skieurs sont même restés confinés.
REPORTAGE

La tempête Eleanor a frappé de plein fouet les Alpes mercredi, avec de violentes rafales de vent - jusqu’à 140 kilomètres par heure sur les sommets - et de fortes chutes de neige. Conséquence : l’accès à certaines stations a dû être fermé à cause de risques d’avalanches trop importants et d’une visibilité quasi nulle en raison des tourbillons de neige. Comme à Val Thorens où les 20.000 vacanciers sont restés coupés du monde cette nuit.

Une nuit dans la salle des fêtes. La route d'accès à la station depuis les Menuires a été fermée mercredi vers 16 heures, bloquant une quinzaine de personnes venues skier à la journée. "On s'est garé sur un parking aux alentours de la station, mais avec la journée qu'il y a eu, la voiture ne peut plus bouger", raconte César, arrivé mardi soir à Val Thorens avec des amis. Bruno lui non plus n'avait pas vraiment pris la mesure de la tempête. "On a regardé nos téléphones et on a bien vu qu'il y avait cette tempête Eleanor, mais on ne pensait pas que c'était ici. Ça parlait de vagues, mais il n'y a pas de vague ici !", explique-t-il à Europe 1. Résultat, les six amis ont trouvé refuge dans la salle des fêtes pour la nuit. Au programme : lits de camp, couvertures de laine et buffet de fromages et de charcuterie.

Le risque d'avalanches maximal. Les skieurs ne devraient pas pouvoir retourner sur les pistes dès jeudi. Des tirs d'avalanche préventifs sont en effet prévus toute la journée. "C'est du tir à distance, pour protéger toutes nos pistes, nos ouvrages situés sur les parties hautes, mais également sur la route, pour éviter que les accumulations ne créent des événements de trop grosse importance avec des dégâts matériels", explique Frédéric Bonnevie, directeur du service des pistes de Val Thorens. "On peut être amené à tirer toutes les deux ou trois heures sur les parties les plus sensibles", précise-t-il.

Jeudi matin, le risque d'avalanche restait maximal à Val Thorens : cinq sur une échelle de cinq.