Chaque journée de grève coûte des millions d'euros à la SNCF et à la RATP. 1:24
  • Copié
Maud Descamps, édité par Ugo Pascolo , modifié à
C'est le secteur le plus touché par les blocages en cette période de grève contre la réforme des retraites. Que ce soit sur les roues, sur les rails ou dans les airs, les transports en commun sont largement paralysés depuis le début du conflit social. Et cela a un coût faramineux pour la SNCF, la RATP, ou encore Air France. 

Elle n'est pas encore terminée, mais elle pèse déjà lourdement sur les comptes. La grève contre la réforme des retraites dure depuis sept jours, et n'est visiblement pas prête de s'achever. Bien que moins nombreux que jeudi dernier dans le cortège parisien, les manifestants ont clamé au micro d'Europe 1 leur détermination "à ne rien lâcher". Mais chaque journée de mobilisation qui paralyse les transports en commun coûte des millions d'euros par jour à la SNCF, RATP, et Air France.

20 millions par jour à la SNCF

À la RATP, on avance déjà le chiffre de 3 millions d'euros minimum par jour de grève, soit plus de 20 millions d'euros depuis le début du mouvement. Mais la facture pourrait être bien plus élevée, car la Régie n'a pas encore mesurée le coût des éventuels remboursements des Pass navigo aux utilisateurs, la mesure sera d'ailleurs discutée au mois de janvier 2020.

De son côté, la SNCF estime qu'une journée de grève des cheminots lui coûte environ 20 millions d'euros, soit un total de 140 millions d'euros depuis jeudi dernier. Cette estimation comprend à la fois le manque à gagner sur les ventes de billets, mais aussi les frais fixes, les remboursements des billets et des abonnements, ainsi que les jours de grève décomptés des cheminots grévistes. 

Des pertes difficiles à chiffrer pour Air France

Mais la SNCF et la RATP ne sont pas les seules sociétés impactées, boutiques fermées par la préfecture, événements reportés ou même vols annulés, les conséquences sont nombreuses. Air France par exemple a dû annuler 30% de ses vols intérieurs jeudi dernier, tandis que Transavia France a pour sa part fait savoir que "20% des vols prévus vendredi" étaient annulés, soit 10 vols. S'il faut attendre la fin du conflit social pour connaître en détail le montant des pertes, on sait d'ores et déjà qu'il se calcule en centaines de millions d'euros.