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Barthélémy Philippe / Crédits photo : Jeroen JUMELET / ANP / AFP , modifié à
Lors de son discours de politique générale, Gabriel Attal a appelé ses ministres à tester la semaine de quatre jours dans les ministères. Les employés semblent favorables à la mesure mais les syndicats, eux, s'y opposent et appellent à réduire aussi le temps de travail.

C'est l'une des volontés du Premier ministre : expérimenter la semaine en quatre jours dans la fonction publique. Dans son discours de politique générale, Gabriel Attal a demandé à ses ministres d’expérimenter les 35 heures hebdomadaires en quatre jours dans la fonction publique. Et si travailler près de neuf heures pendant quatre jours puis bénéficier de trois jours de repos séduit de nombreux salariés, les syndicats, eux, s'y opposent.

"Est-ce une avancée sociale ? non !"

C'est le cas de la CGT qui s'oppose à la semaine de quatre jours sans le passage aux 32 heures. Pour la secrétaire confédérale Nathalie Bazire, 9 heures par jour, cela ferait trop pour les salariés : "Faire en quatre jours ce qu’on doit faire en cinq jours, c’est une fausse bonne idée. Les conditions de travail vont être dégradées avec à la clé, de la fatigue, de la pénibilité au travail", explique-t-elle au micro d'Europe 1. 

Force ouvrière est sur la même ligne, tandis que les autres représentants syndicaux ne sont pas plus convaincus. "Est-ce une avancée sociale ? Non !", s'exclame ainsi Dominique Corona, numéro 2 de l’UNSA. "C’est à la limite un gain d’organisation du travail. Mais moi, j’en ai un peu marre de ces annonces sans que l’on regarde ce que l’on peut faire, sans étude d’impact, etc. Il faut en venir au dialogue social", appelle le syndicaliste. 

La CFDT prône d'abord l'expérimentation

Chargée de la fonction publique à la CFDT, Mylène Jacquot est mitigée : "On est ni pour ni contre, il faut absolument que ça passe par du dialogue social. On a des collègues qui vont avoir des métiers engageants physiquement, qui ne tiendraient pas sur des journées plus longues", insiste la syndicaliste. 

Ce syndicat pose deux conditions : l’expérimentation doit se faire sur la base du volontariat, avec la possibilité de revenir à cinq jours, en cas d’échec.