Selon une étude, 79% des Français croient au moins à une "théorie du complot"

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avec AFP , modifié à
Près de huit Français sur dix adhéreraient à au moins l'une des grandes "théories du complot", selon une étude de l'Ifop.

Le complotisme est un "phénomène social majeur" et "préoccupant" en France, près de huit Français sur dix (79%) adhérant à au moins l'une des grandes "théories du complot", révèle une étude de l'Ifop pour la Fondation Jean Jaurès et l'observatoire Conspiracy Watch, publiée dimanche. Trois ans après les attentats de janvier 2015 à Paris, et en pleine offensive du gouvernement contre les "fake news" ou fausses infos, l'étude montre que 34% des Français croient à au moins 4 théories et 13% au moins 7 théories. 

Quelles sont les théories qui suscitent la plus forte adhésion, selon ce sondage ? 

  • 55% des Français approuvent l'idée que "le ministère de la Santé est de mèche avec l'industrie pharmaceutique pour cacher au grand public la réalité sur la nocivité des vaccins".
  • 54% sont d'accord avec l'affirmation que "la CIA est impliquée dans l'assassinat du président John F. Kennedy à Dallas".
  • 32% pensent que "le virus du sida a été créé en laboratoire et testé sur la population africaine avant de se répandre à travers le monde"
  • 31% sont d'accord avec l'affirmation que "les groupes terroristes jihadistes comme Al-Qaïda ou Daech sont en réalité manipulés par les services secrets occidentaux"
  • 19% des Français considèrent qu'à propos des attentats contre Charlie Hebdo et le magasin Hyper Cacher en janvier 2015, "des zones d'ombres subsistent" et qu'il n'est pas certain qu'ils aient été "planifiés et réalisés uniquement par des terroristes islamistes", dont 27% des moins de 35 ans, et 30 % des 18-24 ans. 
  • 16% des Français pensent que les Américains n'ont jamais été sur la lune.
  • 9% croient "possible que la Terre soit plate et non pas ronde comme on nous le dit depuis l'école".

L'étude a été réalisée les 19 et 20 décembre auprès d'un échantillon de 1.000 personnes représentatif de la population française adulte, constitué selon la méthode des quotas et complété par un second échantillon de 252 personnes de moins de 35 ans (dont les résultats ont ramenés à leur poids réel).