Sécurité routière : de gros progrès à faire sur les nationales et les départementales

route départementales, 90 km/h, circulation
Photo d'illustration. © AFP
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C.P. avec Aude Leroy , modifié à
La mortalité sur les routes françaises a encore grimpé au mois de mars. Et même s'il y a moins d'accidents, ceux-ci sont plus violents, notamment sur le réseau secondaire. Le principal problème : la vitesse des automobilistes.

La mortalité grimpe. La mortalité ne cesse de grimper sur les routes de France. En mars, 257 personnes ont perdu la vie sur les routes, soit une augmentation de 14,2% par rapport à mars 2015. En revanche, le nombre d'accidents est, lui, à la baisse. Ils sont donc certes moins nombreux mais plus violents. Alors, si le Baromètre Axa Prévention que vous dévoile Europe 1, indique un début d'amélioration du comportement général des Français au volant, notamment sur l'alcool, il y a encore de gros progrès à faire pour éviter les accidents. Et l'une des pistes principales d'amélioration est à réaliser sur le réseau secondaire. 

Les routes secondaires dans le viseur. Aujourd'hui, six victimes de la route sur dix meurent sur ce réseau constitué de près de 400.000 kilomètres de nationales et de départementales, particulièrement dangereuses. Nous avons, à titre d'exemple, encore en tête le triste accident de Puisseguin en octobre dernier ou plus récemment, les douze Portugais qui ont trouvé la mort sur une nationale de l'Allier.

La vitesse comme premier problème. Le problème de ces routes sont qu'elles n'ont que deux voies de circulation seulement, une dans chaque sens. Résultat, l'insécurité y règne. "Un quart des Français déclare rouler à 120 ou 130 km/h sur ces routes au lieu des 90 km/h autorisés. Cela est très problématique car nous sommes sur un réseau qui n'est pas adapté à ce type de vitesse", explique d'ailleurs à Europe 1 Céline Soubrane, la secrétaire générale d'Axa Prévention. Elle déplore un phénomène de plus en plus fréquent : "nous avons observé un phénomène qui est très caractéristique. Les automobilistes sont plus du tiers à suivre par mimétisme la vitesse du conducteur qui les précède plutôt que de respecter la limitation de vitesse donc, par un effet d'entrainement, il y a une vitesse trop importante sur ce réseau". 

Et cette vitesse est d'autant plus dangereuse que ces routes sont très fréquentées. En effet, 83% des Français y roulent au moins une fois par semaine.