Sécheresse : "L'Etat doit nous reconnaître en calamité agricole", réclame un éleveur

A cause de la sécheresse, qui touche soixante départements en France, de nombreux agriculteurs craignent "une catastrophe économique".
A cause de la sécheresse, qui touche soixante départements en France, de nombreux agriculteurs craignent "une catastrophe économique". © AFP
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Clémence Olivier , modifié à
Emmanuel Aebischer, éleveur et président de la FDSEA de la Haute-Saône, demande jeudi, au micro de Nikos Aliagas, sur Europe 1, que l'Etat aide les agriculteurs confrontés à la sécheresse.
INTERVIEW

C'est un cri d'alarme que lance jeudi Emmanuel Aebischer, éleveur et président de la FDSEA de la Haute-Saône, au micro de Nikos Aliagas, sur Europe 1. A cause de la sécheresse, qui touche soixante départements en France, de nombreux agriculteurs craignent "une catastrophe économique".

"Depuis le 10 juin, il n'a pas plu", explique cet éleveur à la tête d'une exploitation de 350 vaches montbéliardes. "Ça fait 35 ans que je suis agriculteur. Les agriculteurs ont l'habitude d'être en communion avec la nature. Mais depuis 35 ans, je n'ai jamais vu une sécheresse aussi importante".

 "Deux mois de stock d'hiver sont partis". Les agriculteurs s'inquiètent notamment pour leur stock de foins. "Pour nourrir les bêtes cet hiver, on avait constitué des stocks de fourrage au mois de juin. Mais depuis le 1er août, on utilise deux tonnes de fourrage par jour pour alimenter les animaux qui devraient être en train de brouter de l'herbe", pointe l'agriculteur. "L'hiver va être très compliqué. On a déjà deux mois de stock d'hiver qui sont partis et même si des pluies conséquentes arrivaient aujourd'hui, ça ne suffirait pas pour faire une pousse de l'herbe". 

>> De 7h à 9h, c’est deux heures d’info avec Nikos Aliagas sur Europe 1. Retrouvez le replay ici

"Nous n'avons pas de réponse". Pour faire face à cette situation, il explique avoir alerté le Conseil départemental et le Conseil régional. Mais il en appelle surtout à une mobilisation de l'Etat : "Il doit nous reconnaître en calamité agricole. Mais pour le moment, nous n'avons pas de réponse", déplore-t-il.