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Romain David , modifié à
Interrogé samedi sur Europe 1, en marge de l'inauguration du Salon de l’Agriculture, Samuel Vandaele, le président des Jeunes agriculteurs, demande au gouvernement de prendre des mesures pour inciter la jeune génération à reprendre des exploitations agricoles.
INTERVIEW

Emmanuel Macron inaugure samedi le Salon de l’Agriculture dans un contexte difficile pour les paysans. Les négociations sur le budget de la Politique agricole commune patinent à Bruxelles, mais surtout le chef de l’Etat va devoir rassurer une profession qui se sent de plus en plus dénigrée, alors que les arrêtés anti-pesticides se multiplient ou que des éleveurs sont régulièrement montrés du doigt par les défenseurs de la cause animale. "Il est temps de dire stop à cet agribashing", s’agace au micro de Bernard Poirette, dans la matinale d’Europe 1, Samuel Vandaele, le président des Jeunes agriculteurs.

 

"Certes, dans l’agriculture tout n’est pas si rose que ça, il faut encore faire évoluer les pratiques mais ça n’est pas en nous tirant dessus que l’on va nous accompagner", estime ce syndicaliste. "Les conséquences de cet agribashing, c’est que l’on démotive l’ensemble des jeunes qui veulent se lancer dans l’agriculture. La rémunération n'est pas toujours là, mais la démotivation vient surtout par le fait que l’agriculture est tout le temps montrée du doigt", déplore-t-il.

La nécessite de rajeunir la profession

Et pour ce jeune céréalier, la situation est d’autant plus grave que la profession est vieillissante. Pour trois agriculteurs qui partent à la retraite, il n’y en a que deux qui s’installent. "Plus d’un agriculteur sur deux à plus de cinquante ans, et va donc partir à la retraite dans les dix ans à venir", pointe Samuel Vandaele, toujours sur Europe 1. "Le renouvellement des générations est un véritable enjeu", martèle-t-il.

"Si l’on veut garder des agriculteurs nombreux sur tout le territoire, il faut un dispositif d’aide à l’installation et à la transmission des exploitations", soutient encore Samuel Vandaele, qui plaide notamment pour un dispositif fiscal incitatif. "Si demain, il n’y a plus de paysan dans ce pays, il faudra se demander ce que l’on mangera", conclut-il.