Le concours agricole pour les bovin doit se tenir lundi au Salon de l'agriculture. 1:22
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Jean-Jacques Héry édité par Antoine Cuny-Le Callet
Le Salon de l'Agriculture ouvre ses portes samedi, porte de Versailles. Lundi, les vaches seront mises à l'honneur lors du concours agricole. Aubracs, limousines ou charolaises bénéficient toutes d'un traitement particulier à l'approche du jour fatidique. Sur place, Europe 1 a suivi ceux qui pomponnent les bovins.
REPORTAGE

Le Salon de l'Agriculture qui ouvre ses portes samedi, porte de Versailles, devrait attirer plus de 600.000 visiteurs pendant neuf jours. Comptant parmi les stars de l'événement, les vaches y ont leurs propres relookeurs et leur staff médical. Europe 1 a rencontré vétérinaires et "clippers".

"Je suis en train de faire une palpation. C’est vraiment encore très enflé mais elle a beaucoup moins mal." Dans sa blouse verte, les pieds dans la paille, le docteur Bertrand Guin est au chevet d'une vache normande. Cette dernière souffre d'une inflammation au niveau de la patte avant droite. Elle ne pourra sans doute pas participer au concours agricole de lundi. "Ce ne sont pas les vaches qui ont le stress du concours mais les éleveurs", assure-t-il. "Il y a parfois une vie de travail pour avoir une ou deux bêtes sélectionnées. [Les éleveurs] perdent un peu l'objectivité quand à l'état de leur animal."

Seize vétérinaires sont mobilisés pour le salon et ils doivent surtout rassurer les éleveurs. Ces derniers, constamment à l'écoute de "leurs" vaches, en viennent parfois à manifester une forme d'hypocondrie par procuration. Ils scrutent l'appétit des vaches et la fréquence de leurs ruminements. 

Aux côtés des "clippers"

Plus loin, tout près de la salle de traite, Julien est penché sur Gipsy, une belle holstein venue de Bretagne. "Ma mission c’est de tondre les vaches et de les rendre belles." Julien est un "clippers", il toilette les vaches, les shampouine et les tond. "Il n’y a rien de compliqué, il faut prendre son temps." Le jeune homme consacre une heure et demie à deux heures par vache. Au fur et à mesure qu'il les rase, leur silhouette s'affine et le tas de poils à leur pattes n'en finit plus de grossir.

Le but est de rendre les bêtes les "plus laitières possible", c'est à dire de mettre en valeur leurs formes. "Dimanche on va tondre le pis au plus ras et lundi, le jour du concours, on va refaire la ligne de dos et mettre de la laque pour que ça ne bouge pas de la journée", déclare Thierry, pensionnaire du box mitoyen.

Pas un seul centimètre carré n’est oublié lors de la tonte, opération quasi-chirurgicale. Là encore, les éleveurs ne sont jamais loin et assistent souvent à toute l'opération.