Les sites internet de ceux qu’on appelle des "prêtes plumes", ou les biographes connaissent un véritable succès. Le métier de prête plume et d’écrivain public fait aujourd’hui l’objet d’un diplôme de La Sorbonne et ce depuis 2019, car de plus en plus de personnes veulent laisser une trace sur terre. Cela étant, il faut concilier liberté d’expression et protection de la vie privée, ce qui se traduit en justice pas des dizaines de procès autour de toute sortes de récits, comme les mémoires, les biographies et autobiographies, les fictions, les romans ou encore les correspondances. L'avocat Roland Perez fait le point.
Ce qui n’a jamais été exprimé publiquement peut être poursuivi pour atteinte à la vie privée
Les règles sont les suivantes : si la personne peut être parfaitement identifiable par ses proches et que, ce qui est dit à trait à l’intimité de la vie privée méconnue de tous - comme une relation sentimentale, une maladie, des enfants cachés, une infidélité, des relations houleuses entre personnes de la même famille - donc en un mot , tout ce qui a trait à l’intime et qui n’a jamais été exprimé publiquement, peut être poursuivi pour atteinte à la vie privée .
La suppression des passages litigieux peut être envisagé
Si la confiscation ou l’interdiction de poursuivre la vente des écrits en cause restent quasi impossible au nom de la liberté d’expression et de communication, des dommages intérêts peuvent cependant être alloués. La suppression des passages litigieux dans toutes nouvelles impressions des récits peut également être envisagé.
Enfin, la famille d’un défunt ne pourra pas s’opposer à la publication d’écrits intimes concernant la vie du défunt, sauf si cela constitue une véritable atteinte à sa mémoire.