Quelque 3.000 personnes étaient présentes à Lyon pour manifester contre la réforme des retraites. 1:30
  • Copié
Jacques Serais, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : JEAN-PHILIPPE KSIAZEK / AFP
Ce lundi, les commémorations du 8 mai ont été marquées par une très haute surveillance à Paris comme à Lyon. Les cérémonies aux Champs-Élysées ainsi qu'au mémorial de la prison de Montluc ont été accompagnées d'un large périmètre de sécurité pour empêcher l'opposition de manifester contre la réforme des retraites.

Des commémorations du 8 mai sous très haute surveillance ce lundi à Paris et Lyon. Dans la matinée, Emmanuel Macron a remonté des Champs-Élysées quasiment vides dans sa voiture avec les vitres fermées après la mise en place d'un large périmètre de sécurité pour empêcher l'opposition de manifester. Plus tard, dans la capitale des Gaules, le chef de l'État est venu rendre hommage à la Résistance et aux victimes de la barbarie nazie.

Emmanuel Macron s'est rendu au mémorial de la prison de Montluc, la où de grands résistants comme Jean Moulin et Marc Bloch ont été torturés. Sur place, quelque 3.000 personnes sont venues protester contre la réforme des retraites à bonne distance du président de la République. La préfecture du Rhône avait interdit tout rassemblement dans un large périmètre autour du mémorial.

Crainte d'actes hostiles

À Paris, la plus belle avenue du monde était désertée ce lundi matin. Non pas en raison du désintérêt des Français pour le 78e anniversaire de la victoire du 8 mai 1945, mais plutôt à cause du très large périmètre de sécurité décrété tout autour de la place de l'Étoile. La crainte d'actes hostiles au chef de l'État avait conduit la préfecture de police de Paris à interdire toute manifestation et tout rassemblement. En dehors des officiels, des invités et des militaires, il n'y avait donc quasiment personne à assister à cette cérémonie.

Interrogé par le sénateur écologiste Thomas Dossus sur cette sécurité renforcée autour de lui, Emmanuel Macron a tenu à répondre. "Je pense que l'esprit civique gagnerait à être largement diffusé. Je vous demande d'appeler à la raison. Dans ces moments-là, je pense que les fautes de ton ne sont jamais bonnes en général. Donc, ce sont des moments de réunion où il faut plutôt s'élever et célébrer ceux qui nous permettent d'être là aujourd'hui", a répliqué le chef de l'État. Le président de la République renvoie donc à ses opposants la responsabilité de cette mise sous cloche.