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Après l'annonce de la création d'une garde nationale composée de réservistes, les demandes de formation ont explosé en Auvergne.
INTERVIEW

Créer une garde nationale constituée des "forces de réserve opérationnelle" pour renforcer les effectifs de police et gendarmerie. Le projet, lancé par François Hollande après de l'attentat de Nice le 14 juillet dernier, constitue "une démarche très positive" pour le lieutenant-colonel Pascal Beaussein, conseiller réserve pour l’Auvergne et directeur du stage de formation des réservistes, invité d'Europe 1 jeudi.

"Un appoint ponctuel". "C'est une démarche très positive. On se rend compte que les forces de sécurité ont besoin d'avoir un appoint ponctuel et la réserve est tout à fait en mesure d'apporter cet effort", explique le lieutenant-colonel. Après l'annonce de la création de cette garde nationale, les demandes ont afflué pour s'engager. "On a été submergé par les demandes dans la région Auvergne. On a eu presque 70 dossiers en l’espace de 15 jours et actuellement on reçoit environ quinze demandes de renseignements par jour de gens qui veulent s'impliquer et qui voudraient faire la formation", détaille-t-il. "On est donc en train de préparer les prochaines formations".

Des motivations variées. Toute personne amenée à s'engager dans la réserve doit en effet suivre une formation de deux semaines. Il est également nécessaire d'être âgé de 17 à 40 ans et de ne pas avoir d’antécédents judiciaires. Les motivations varient selon les âges. "Les plus jeunes s'engagent parce que la gendarmerie les attire et parce qu'ils ont envie d'être utiles. Pour les plus âgés, entre 25 et 38 ans, ils souhaitent s'engager parce qu'ils ont été très choqués par les attentats et souhaitent vraiment apporteur leur aide pour protéger les gens", explique le directeur du stage de formation des réservistes. "On a certains pères ou mères de famille qui nous disent 'moi j'ai trois enfants et je ne voudrais pas qu'il leur arrive la même chose donc c'est mon devoir des les protéger'", conclut-il.