Renvoi du procès de l'assassinat d'une femme sur fond de sorcellerie

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avec AFP
Le procès de l'assassinat d'une femme en 2019 sur fond de sorcellerie, dont sont accusées trois personnes dont l'épouse de la victime, a été renvoyé jeudi dès son ouverture à Paris, pour des raisons médicales. Les traits tirés, les trois accusés avaient pris place dans le box pour répondre de l'assassinat de Sylvia G., 36 ans, tuée fin mars 2019 dans le sous-sol de son immeuble au cours de ce qui s'apparentait, selon l'accusation, à une séance de désenvoûtement.

Le procès de l'assassinat d'une femme en 2019 sur fond de sorcellerie, dont sont accusées trois personnes dont l'épouse de la victime, a été renvoyé jeudi dès son ouverture à Paris, pour des raisons médicales. Les traits tirés, les trois accusés avaient pris place dans le box pour répondre de l'assassinat de Sylvia G., 36 ans, tuée fin mars 2019 dans le sous-sol de son immeuble au cours de ce qui s'apparentait, selon l'accusation, à une séance de désenvoûtement. Mais la cour d'assises a dû reporter le procès en raison de l'indisponibilité pour raisons médicales d'une avocate de la défense. À l'audience, l'avocate générale a estimé la demande de report "légitime" même si une telle option est toujours "difficile" s'agissant de faits "qualifiés gravement par le droit pénal français".

La victime, mère de deux jumeaux en bas âge

Le corps de la victime, mère de deux jumeaux en bas âge et employée d'une enseigne de bricolage, avait été découvert le 24 avril 2019 dans un sous-bois à Villiers-Adam, dans le Val-d'Oise, un mois après que sa mère avait signalé sa disparition. Les enquêteurs se sont rapidement intéressés aux tensions qui existaient alors dans le couple qu'elle formait avec Christy Daupin. Mariées en 2014, les deux femmes vivaient sous le même toit mais étaient, dans les faits, séparées depuis un an. Plusieurs témoignages faisaient état de violences verbales et menaces de mort proférées par Mme Daupin qui suspectait, selon l'accusation, son épouse d'avoir été envoûtée et de vouloir vendre les organes de ses jumeaux.

Selon l'enquête, un de ses coaccusés, Iven Webster, cuisinier d'origine haïtienne, l'avait mise en contact avec une "prêtresse vaudoue" qui l'avait convaincue que son épouse nourrissait un complot contre elle. Selon l'accusation, l'assassinat de Sylvia G. s'est produit dans la soirée du 23 au 24 mars 2019 en présence de Mme Daupin, de sa maîtresse et de Iven Webster.

Pendant l'enquête, les trois accusés ont varié sur l'enchaînement des faits qui ont conduit à la mort de la victime, dont les causes n'ont pas pu être identifiées par l'autopsie. "Depuis plusieurs années, la famille attend de comprendre les causes et les circonstances de la mort de Sylvia", avait déclaré, avant le début du procès, Me Maxime Cessieux, qui défend notamment la mère de la victime.