Renversée par une trottinette électrique, une pianiste de l'Opéra de Paris ne sait pas si elle pourra rejouer

La pianiste s'apprête à déposer plainte contre la Ville de Paris, où a eu lieu son accident.
La pianiste s'apprête à déposer plainte contre la Ville de Paris, où a eu lieu son accident. © JOEL SAGET / AFP
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Victime d'une double fracture du bras droit dans une collusion avec une trottinette électrique à Paris, Isabelle Albertin souhaite aujourd'hui mettre fin à l'anarchie urbaine causée par ces deux-roues. Et porter plainte contre la Ville, comme l'annonce "Le Parisien".

L'Assemblée s'est saisie lundi du tentaculaire texte de loi sur les mobilités. Au programme : des joutes autour de l'assouplissement des 80 km/h et de la taxation du transport aérien, mais aussi l'épineux sujet des trottinettes électriques, qui causent de plus en plus d'accidents dans les rues des grandes villes. Isabelle Albertin, pianiste à l'opéra de Paris, en a d'ailleurs fait les frais, rapporte Le Parisien. Victime d'une double fracture au bras droit avec arrachement osseux, elle ne sait pas si elle va pouvoir rejouer, confie-t-elle au quotidien.

"J'angoisse terriblement"

Son accident remonte au 17 mai dernier, dans le 1er arrondissement de Paris, près des Halles. "Depuis (…) j’ai donc une plaque dans le bras, des vis et j’ai ma main droite très très engourdie", raconte la pianiste de 60 ans, qui accompagne depuis 32 ans les petits rats de l'Opéra Garnier lors de leurs cours de danse.

"J’ai peur de ne jamais pouvoir rejouer comme avant. Tout ce que je sais, c’est que la rééducation va être longue et difficile. J’angoisse terriblement de ne pas retrouver la sensibilité de ma main droite, de la force dans mon bras et de l’agilité", confesse-t-elle.

Une plainte contre la mairie de Paris

Désormais, Isabelle Albertin souhaite s'engager contre l'anarchie urbaine créée par ces engins à deux-roues. Avec son compagnon, elle a décidé de créer une association en ce sens et s'apprête à déposer plainte contre la Ville de Paris. "L’accident a eu lieu dans un parc dans lequel les trottinettes roulent. Ce lieu est sous la responsabilité d’Anne Hidalgo", appuie son époux dans les colonnes du journal. "Pour moi, sa responsabilité juridique est engagée".

Le premier adjoint de la maire de la maire, Emmanuel Grégoire, encourage pour sa part la blessée à "porter plainte contre celui qui l’a renversé mais aussi contre l’État pour défaut d’engagement". Avant de reconnaître : "Pour l’instant, l’arsenal juridique n’est pas à la hauteur."