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Mathilde Durand, avec AFP
Selon le 19e baromètre annuel de la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), publié ce lundi, le coût de la rentrée a augmenté en 2021 pour chaque étudiant de 1,32%, à 2.392 euros en moyenne. Le logement reste le premier poste de dépense, avec de grandes disparités entre l'Ile-de-France et les autres régions. Sur Europe 1, le président du syndicat défend la nécessité d'une plus grande aide.

Une rentrée à coût élevé. Selon le 19e baromètre annuel de la Fédération des associations générales étudiantes (FAGE), publié ce lundi, le coût de la rentrée a augmenté en 2021 pour chaque étudiant de 1,32%, à 2.392 euros en moyenne, dopé notamment par le coût des protections sanitaires, tels que le gel hydroalcoolique ou les masques. "A la rentrée universitaire, on pourra retrouver un 100% présentiel, mais ce sera soumis à des protocoles stricts", précise Paul Mayaux, président de la FAGE, invité d'Europe 1 lundi soir. Ainsi, ces coûts supplémentaires ont été estimés en suivant les recommandations Afnor (Association française de normalisation).

Le logement, poste de dépense principal 

"On a deux types de frais spécifiques : les frais de rentrée pour les étudiantes et étudiants sur le mois de septembre : les droits d'inscription par exemple. Et les frais quotidiens ou récurrents que l'on va retrouver tout au long de l'année", détaille le président de la FAGE. Selon l'indicateur du coût de la rentrée publié par l'organisation, les dépenses courantes mensuelles des étudiants resteront quasi-stables pour l'année universitaire, à 1.132 euros (+0,09%) en régions et 1.351 euros en Ile-de-France (+0,68%). Les frais spécifiques liés à la rentrée (inscription, assurances, frais d'agence immobilière…) baissent légèrement de 0,31%, à 1.164 euros en moyenne. 

"Le logement est un des postes qui augmentent le plus, quasiment 2% d'augmentation en moyenne sur la région Île-de-France, alors que ça représente le premier poste de dépense", ajoute Paul Mayaux. Et la différence entre les régions est grande : 500 euros en moyenne en régions, contre 674 euros en Ile-de-France, rien que sur les loyers. Le coût de la vie quotidienne est également plus élevée pour les franciliens. Pour subvenir à leurs besoins, près d'un étudiant sur deux exerce une activité rémunératrice, rappelle la FAGE.

Une allocation de rentrée et une réforme des bourses

Contre la précarité étudiante, la FAGE défend une allocation de rentrée, à l'instar de ce qui se fait déjà pour les plus jeunes. "Cette allocation continue d'année en année pour le secondaire, mais s'arrête au supérieur, tandis que les dépenses persistent", déplore Paul Mayaux. La fédération étudiante plaide également pour une réforme des bourses sur critères sociaux.

Si une telle mesure paraît complexe à mettre en œuvre à deux semaines de la rentrée, la FAGE attend néanmoins une extension de l'assiette. "C'est quelque chose d'assez simple à faire dans l'opérationnel pour que les personnes qui ne seraient pas comprises aujourd'hui dans le système de bourses et qui ne peuvent pas non plus être accompagnées par le parent puissent être inclus bénéficier de tous les droits qui sont ouverts aux boursiers, et d'une aide mensuelle financière", précise le président.

Dimanche, le syndicat Unef avait estimé à près de 40 euros par étudiant le recul annuel des aides versées par l'Etat depuis le début du mandat d'Emmanuel Macron, alors que le coût de la vie étudiante a augmenté de plus de 10% sur la même période. Dans un communiqué publié lundi, le ministère de l'Enseignement souligne "son engagement fort en faveur de la vie étudiante" sous la forme de "3,3 milliards d'euros pour les aides sociales". Entre autres mesures adoptées pour cette rentrée, il rappelle le gel des frais d'inscription ou l'augmentation de 1% des bourses.