Comme tous les ans, le casse-tête de la course au logement débute pour les étudiants. 1:38
  • Copié
Océane Théard, édité par Pauline Rouquette
À un mois de la rentrée, le casse-tête de la recherche de logement bat son plein pour la majorité des étudiants débutant leurs études supérieures. Une épreuve d'autant plus difficile que le Covid est passé par là, anéantissant pour beaucoup l'espoir d'augmenter leur budget grâce aux revenus tirés d'un éventuel job d'été.

La rentrée commence dans moins d'un mois pour plus de 2,8 millions d'étudiants, et comme tous les ans, la course au logement débute pour la majorité d'entre eux. Une recherche qui s'apparente souvent à un parcours du combattant. Encore plus depuis la crise sanitaire.

Pas de job d'été, plus faible budget

"Comme je suis boursière, je n'ai pas un énorme budget, et n'ai pas d'autre choix que de m'installer avec mon copain parce que le budget est divisé par deux", explique Jade. Elle attendait avec impatience son entrée en études supérieures à Bordeaux, mais comme beaucoup de ses amis, le rêve d'avoir son propre logement s'est confronté à la réalité du marché. Après plus d'un mois de recherche, impossible de trouver une colocation avec son budget de 450 euros.

Une angoisse amplifiée par le Covid. En effet, cette année, de nombreux étudiants ne peuvent pas compter sur le salaire d'un petit boulot, explique Paul Mayaux, président de la Fédération des associations générales étudiantes. "Le fait que les jeunes n'aient pas pu travailler pendant la période estivale va forcément impacter la question du logement", dit-il au micro d'Europe 1. "C'est le premier poste de dépense chez les jeunes. Si on a quand même la réouverture de certains lieux où des jeunes peuvent travailler, ce n'est pas la grande majorité."

Incertitudes autour de la rentrée sanitaire

Selon Marianne Auffret, directrice de l'Union nationale pour l'habitat des jeunes, cette situation compliquée ne devrait pas s'arranger en septembre en raison du flou autour de la rentrée sanitaire. "Les étudiants vont-ils prendre le risque de louer un logement alors qu'ils ne savent même pas si la quatrième vague changera l'organisation des cours ? Ça va être une rentrée très particulière."

Pour elle, plus que jamais, la solution serait de multiplier les logements sociaux destinés aux jeunes avec un loyer fixe pour les petits budgets.