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Thibaud Hue avec AFP , modifié à
Peu après la présentation de la réforme des retraites par Élisabeth Borne, les huit principaux syndicats réunis en début de soirée ont annoncé une première journée de grève et de mobilisation, le 19 janvier, pour protester contre le projet du gouvernement de reculer l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans.

Les huit principaux syndicats français ont annoncé mardi une première journée de grève et de manifestation, le 19 janvier, pour protester contre le projet du gouvernement de reculer l'âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Cette première journée doit "donne(r) le départ d'une puissante mobilisation sur les retraites dans la durée", affirment dans un communiqué commun ces huit syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU), dont les secrétaires généraux et présidents se sont réunis à la Bourse du travail mardi soir.

L'ensemble de la gauche, des socialistes à la France Insoumise en passant par les écologistes, a également appelé à rejoindre la première journée de mobilisation syndicale ce jeudi 19 janvier. "Le 19 janvier, tous mobilisés dans la rue", a tweeté le dirigeant communiste Fabien Roussel. "On appelle à rejoindre l'Intersyndicale", a renchéri le député Eric Coquerel (LFI) sur BFM, tout comme Pierre Jouvet, porte-parole du PS. "Évidemment. Mes baskets sont prêtes", a déclaré la secrétaire nationale d'EELV Marine Tondelier à l'AFP.

Les syndicats vent debout contre la réforme

La première ministre Élisabeth Borne a annoncé mardi le report de l'âge légal de départ à la retraite à 64 ans à l'horizon 2030, pour "garantir l'équilibre du système en 2030", avec une accélération de l'augmentation de la durée de cotisation. Les syndicats avaient prévenu de longue date qu'ils s'opposeraient à tout recul de l'âge de départ, à 64 ou 65 ans.

"Cette réforme va frapper de plein fouet l'ensemble des travailleurs et travailleuses, et plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l'espérance de vie est inférieure au reste de la population, et celles et ceux dont la pénibilité des métiers n'est pas reconnue", ont-ils à nouveau dénoncé dans leur communiqué mardi. "Le système de retraites par répartition n'est pas en danger, rien ne justifie une réforme aussi brutale", écrivent-ils.

Les Français déjà prêts à se mobiliser

"Je serai dans les cortèges", assure une Sandrine au micro d'Europe 1. "Je suis née en 1966 et j'ai calculé je dois travailler deux ans de plus. C'est énorme !", s'attriste la quinquagénaire. "Je n'en ai pas envie, je pense que j'ai assez donné. J'ai envie de faire autre chose de ma vie que de travailler."

Laurent a lui aussi prévu de se rendre aux manifestations organisées par les syndicats le 19 janvier. Pour ce salarié du privé, il est inconcevable de travailler plus longtemps. "Plus on prend du temps au travail, mois je serai bien à la retraite. Plus ça va aller et moins la santé ira", déplore-t-il.