Le mouvement de contestation contre la réforme des retraites a montré des premiers signes d’essoufflement le 28 mars. 1:27
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Barthélémy Philippe , modifié à
Ce jeudi 6 avril marque la onzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. La veille, les meneurs de l’intersyndicale ont rencontré Elisabeth Borne, mais la réunion s’est soldée par un statu-quo. Le gouvernement est inflexible et pour les syndicats, l’enjeu, est désormais de tenir au moins jusqu'au 14 avril, date de la décision du Conseil constitutionnel.

Le mouvement de contestation contre la réforme des retraites a montré des premiers signes d’essoufflement le 28 mars, lors de la dernière journée de mobilisation. Les syndicats espèrent un nombre plus important de manifestants lors de cette nouvelle journée, ce jeudi 6 avril, pour montrer que l'heure n'est pas à la résignation. Ensuite, il faudra attendre la décision du Conseil constitutionnel, en priant pour que les Sages censurent l’intégralité du texte. 

"Les Français n'accepteront jamais cette réforme"

Dans le cas contraire, "il faut au moins que le référendum d’initiative partagé soit validé, sinon c’est la catastrophe, les gens n’y croiront plus", lâche le patron d’une centrale. Pas forcément l’avis d'un autre leader syndical : "Le texte est validé ? Et alors ? On continue, les Français n’accepteront jamais cette réforme".

Une fois passé l’étape des Sages, Emmanuel Macron se dit prêt à recevoir les leaders syndicaux. "Quand le président t’invite, tu y vas. Mais attention, on n’est pas là pour servir sa communication", répond l'un des leaders syndicaux. Autre motif d'espoir, le souvenir du Contrat première embauche. En 2006, Jacques Chirac avait promulgué le CPE, après le feu vert des Sages, mais la mobilisation s'était poursuivie et le président avait retiré le texte. "Tout est possible", conclut un leader syndical.