Réforme des retraites : la mairie de Paris active une «cellule de crise»

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Les poubelles continuent de s'entasser sur les trottoirs de Paris. © MUSTAFA YALCIN / ANADOLU AGENCY / Anadolu Agency via AFP
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avec AFP
Au lendemain d'une cinquième soirée de manifestations spontanées contre la réforme des retraites à Paris, la mairie a décidé mardi d'actionner une "cellule de crise" alors que les poubelles continuent de s'entasser sur les trottoirs. Cette cellule de crise doit "prendre les décisions qui s'imposent afin d'assurer la continuité des services publics" dans la capitale.

La mairie de Paris a décidé mardi d'actionner une "cellule de crise", au lendemain d'une cinquième soirée de manifestations spontanées contre la réforme des retraites dans la capitale, où les poubelles continuent de s'entasser sur les trottoirs. Déjà actionnée pour la crise sanitaire du Covid-19 ou les canicules estivales, cette cellule de crise réunira tous les jours la maire PS Anne Hidalgo, ses adjoints et les maires d'arrondissement pour "prendre les décisions qui s'imposent afin d'assurer la continuité des services publics" à Paris, indique la mairie dans un communiqué.

Suivi de l'évolution de la collecte des déchets

Contacté par l'AFP, l'entourage de l'édile socialiste précise que la cellule de crise servira à suivre l'évolution de la collecte des déchets, fortement perturbée depuis plus de deux semaines, mais aussi à informer "les établissements publics des parcours de manifestation". Anne Hidalgo, qui soutient le mouvement social, "appelle au calme et exhorte le gouvernement à retirer sa réforme et engager le dialogue avec les partenaires sociaux", indique aussi la mairie.

Lundi, le maire LR du 6e arrondissement Jean-Pierre Lecoq, un secteur très touché par le défaut de collecte, avait signalé à l'AFP un "début d'incendie devant une crèche privée" lié à un feu de poubelle. "Il y a urgence" sur le plan sanitaire, a estimé l'élu d'opposition, selon lequel les réquisitions ordonnées par la préfecture de police, après un refus de la mairie de les demander, ont jusqu'ici un "effet limité".

Depuis jeudi, ces réquisitions "ont permis la mise en place d'un service minimum" avec notamment "206 camions (qui) ont ainsi pu être mis en service", a affirmé mardi la préfecture de police dans un communiqué. "Quatre centres de tri de déchets ont fait l'objet d'un déblocage par les forces de l'ordre, pour permettre la sortie de ces véhicules", a ajouté la préfecture.