Retraité au travail 1:46
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Noa Moussa, édité par Alexandre Dalifard , modifié à
Le 19 janvier, une journée de mobilisation est prévue ou 750.000 manifestants sont attendus pour s'opposer à la réforme des retraites. Pour certains français, déjà retraités, leurs revenus sont insuffisants pour subvenir à leurs besoins et doivent donc continuer de travailler. Europe 1 est allée à la rencontre de Maïté, en retraite depuis 16 ans. 

La réforme des retraites, qui prévoit le report de l'âge légal de départ à 64 ans en 2030, a été présentée par la Première ministre Elisabeth Borne le 10 janvier dernier. Une annonce qui a fait réagir une bonne partie des Français avec une journée de mobilisation prévue le 19 janvier prochain ou 750.000 manifestants sont attendus. Pour certains, comme pour Maïté, la retraite est déjà d'actualité et pourtant, ils doivent continuer de travailler ou de reprendre une activité pour subvenir à leurs besoins.

16 ans de retraite déjà, et toujours le même dilemme pour Maïté. "Je gagne environ 1.790 euros par mois, j'ai des frais qui sont d'un peu plus de 1.500 euros mensuels. Donc il me reste à la fin du mois environ 250 euros pour l'alimentaire, pour m'habiller, pour mettre de l'essence dans ma voiture. Ce n'est pas suffisant parce que cela correspondrait même pas à 10 euros par jour pour la nourriture", indique-t-elle.

Quelles solutions ?

Pour s'en sortir, Maïté a eu une idée. Son appartement de 70m2 de la banlieue parisienne possède une petite chambre d'amis au fond d'un couloir. Pour arrondir ses fins de mois, la retraitée a fait appel à Colette, une start-up spécialisée dans la cohabitation intergénérationnelle. Grâce à elle, Maïté héberge de jeunes étudiantes pendant quelques mois dans cette pièce. 

"Alors là je vais avoir Darsha qui va revenir chez moi, c'est la troisième fois qu'elle vient. Je prépare son arrivée de façon à ce que la chambre soit impeccable, propre, qu'elle ait un lit fait, qu'elle ait de la place pour ranger toutes ses affaires", détaille-t-elle en pointant du doigt le placard de la chambre d'amis. 

Ce travail lui rapporte 420 euros par mois. Un complément de revenus qui lui permet entre autres de rendre visite à ses enfants à Bordeaux.