Rémi Daillet-Wiedemann est soupçonné d'avoir financé une partie de l'enlèvement de la petite Mia, depuis la Malaisie. 1:37
  • Copié
Marion Dubreuil, édité par Yanis Darras
L'enquête autour de l'enlèvement de la petite Mia se poursuit. Un homme attire l'attention : Rémy Daillet-Wiedemann, bien connu pour ses thèses complotistes. Selon l'ancien membre du Modem, le rapt de Mia n'est pas un enlèvement mais une restitution d'un enfant à un parent, explique-t-il au micro d'Europe 1 ce mardi.
INTERVIEW

L'enquête se poursuit pour comprendre qui a pris part à l'enlèvement de la petite Mia. La petite fille a été retrouvée en Suisse avec sa mère, qui avait commandée le rapt de Mia, ce dimanche. Cinq auteurs présumés ont été interpelés et mis en examen à Nancy. Mais les dernières investigations se tournent également vers Rémi Daillet-Wiedemann, ancien membre du Modem, réfugié en Malaisie et bien connu des services de renseignements.

L'homme de 55 ans, complotiste, refuse de parler d'enlèvement mais plutôt de restitution d'un enfant à sa mère au micro d'Europe 1.

Une partie de l'opération financée depuis la Malaisie ?

Pour l'ancien membre du Modem, l'enlèvement de Mia "est la restitution au parent qui a l'autorité parentale", explique-t-il. Pour l'homme de 55 ans, "c'est l'Etat qui enlève des enfants par dizaines de milliers chaque année". "Ce sont des gens courageux qui ont fait ce qu'il fallait faire en bon père de famille et ils ont parfaitement raison de le faire. Je les en félicite !", ajoute-t-il. Pourtant, la garde de la petite Mia avait été confiée à sa grand-mère maternelle en janvier dernier.

L'ancien membre du Modem évite les questions sur son implication dans l'enlèvement de la petite fille. Il refuse d'expliquer quels sont ses liens avec la mère de la fillette, Lola Montemaggi, ou avec les cinq autres membres du commando. Rémi Daillet-Wiedemann explique simplement qu'il répond souvent aux parents en difficultés face à des placements qu'ils jugent abusifs. Mais la justice reproche à l'homme plus que son rôle de gourou.

Le procureur de la ville de Nancy a précisé que Rémi Daillet-Wiedemann aurait participé à l'enlèvement de la petite fille. Il aurait mis en lien Lola Montemaggi avec la femme qui l'a hébergé dans sa fuite à Neuchâtel, en Suisse. Un des mis en cause a également expliqué en garde à vue que Rémi Daillet-Wiedemann avait financé l'opération à hauteur de 3.000 euros, le tout depuis la Malaisie.