Qui sont les «nepo babies», ces célébrités pointées du doigt dans les médias ?

Depuis la parution d'un article dans le "New York Magazine", les enfants de stars se retrouvent au cœur des critiques.
Depuis la parution d'un article dans le "New York Magazine", les enfants de stars se retrouvent au cœur des critiques. © AFP
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Juline Garnier , modifié à
Lily Rose Depp, Zoë Kravitz, Lily Collins, Suzanne Lindon… Si leur nom de famille vous dit quelque chose, rassurez-vous, c'est normal. Ce sont les "nepo babies" et ils ont leurs accès privilégiés dans l'industrie du cinéma. Et depuis la parution d'un article dans le "New York Magazine", ils se retrouvent au cœur des critiques.

Ils ont tous trois points communs : ce sont des stars, ils le sont depuis leur naissance et ils ont fait la Une du dernier New York Magazine. Il s'agit des "nepo babies", véritable phénomène médiatique depuis la sortie de l'article de Nate Jones. Ce néologisme, contraction de l'anglais "nepotism babies" peut être traduit littéralement par "enfants du népotisme" et désigne les enfants de stars devenus à leur tour les chouchous des tapis rouges, la plupart grâce à leurs célèbres parents. Mais pour les nouvelles générations de fans, la pratique du piston ne passe pas.

Les enfants stars en tête d'affiche

Le hashtag #NepoBabies cumule plusieurs millions de vues sur Twitter et TikTok depuis quelques semaines. Mais pourquoi maintenant ? Car ces "nepo babies" sont absolument partout. En 2021, Lily Rose Depp, fille de Johnny Depp et Vanessa Paradis, jouait dans quatre long-métrages en plus de sa carrière de mannequin. Lily Collins, fille de Phil Collins, est la tête d'affiche de la série Emily in Paris depuis trois saisons sur Netflix.

Dans le cinéma français, deux noms ressortent actuellement : l'incontournable Louis Garrel, enfant de deux réalisateurs et à l'affiche de cinq films ; et Suzanne Lindon, fille de l'acteur Vincent Lindon, plus discrète, avec deux films.

Une polémique injuste ?

Et face à cette vague de critiques, les enfants stars ont bien du mal à se défendre. Lily Rose Depp, cheffe de file des "nepo babies" a répondu à ses détracteurs dans une interview au Elle US. "Les gens ont vraiment des idées préconçues sur nous et comment on en est arrivé là. Je peux affirmer que personne ne va me donner un rôle s'il ne me correspond pas", a-t-elle déclaré.

Lily Allen, également enfant star, a quant à elle préféré rappeler dans un tweet que les "'filles et fils de' dont vous devriez vous soucier sont ceux qui travaillent dans les cabinets d'avocats, les banques, en politique, au regard des conséquences réelles et des opportunités dont ils privent les gens".

Car si le monde du cinéma et plus largement de la culture est particulièrement visé dans la vague de "nepo babies", le piston familial est présent dans toutes les couches de la société et dans tous les milieux professionnels. L'actualité dans le monde de la mode en est l'exemple parfait : mercredi, la fille du milliardaire Bernard Arnault, Delphine Arnault, a pris la tête de Dior Couture, entreprise de LVMH possédée par son père.

À noter enfin que les critiques qui touchent les "nepo babies" visent principalement des femmes, ce qui peut signifier que ce phénomène de société en cache un autre : la résurgence du sexisme lorsque l'on parle de succès.