Quand Marlène Schiappa raconte son agression sexuelle : "dans ma tête, je me dis : 'ça y est, je vais y passer...'"

Marlène Schiappa crédit : Ludovic MARIN / AFP - 1280
Marlène Schiappa a raconté une agression sexuelle dont elle a été victime dans le métro © Ludovic MARIN / AFP
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M.R. , modifié à
Marlène Schiappa a confié au "Parisien Week-End" avoir été victime d'une agression sexuelle dans le métro parisien dont elle a réchappé de justesse en frappant l'un de ses agresseurs.

La secrétaire d'État chargée de l'égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa a confié au Parisien Week-End vendredi, avoir été agressée sexuellement dans les couloirs du métro parisien.

Apprendre à se défendre. Marlène Schiappa raconte, dans cet entretien, comment son père lui a appris à se défendre alors qu'elle n'avait d'une dizaine d'années et devait traverser tout Paris en métro pour aller en CM2. Il lui conseille, entre autres, de frapper entre les jambes si elle est agressée. Un geste qui lui a permis d'échapper à une agression sexuelle des années plus tard.

"Dans ma tête je me dis : 'Ça y est, je vais y passer'". Elle revient alors sur ce jour où elle lisait un magazine dans les couloirs du métro parisien. Deux hommes l'attrapent et l'emmènent à l'abri des regards. Là, "l'un d'eux me plaque contre le mur et l'autre essaie de me déshabiller. Dans ma tête, je me dis : 'Ça y est, je vais y passer', je suis sidérée", confie-t-elle au magazine. C'est alors qu'elle se souvient du conseil de son père et assène un coup de genou à son agresseur. Elle parvient alors à se dégager et sort du métro.

La "culture du viol". "Toute tremblotante", elle appelle alors l'un de ses meilleurs amis et lui raconte la scène. "Mais pourquoi tu lis dans le métro ? Il faut être vigilante !", lui a-t-il répondu. Une phrase qui, selon Marlène Schiappa, relève de "la culture du viol".

"Je n'ai pas intérêt à raconter ce qui m'est arrivé à moi en particulier". Quant à savoir si elle a déjà été violée, sujet qu'elle aborde d'elle-même au cours de l'entretien, "je ne répondrais pas à cette question", affirme-t-elle. "Je n'ai pas intérêt à raconter ce qui m'est arrivée à moi en particulier, au risque de déporter le sujet. Je ne veux pas que mon combat pour l'égalité entre les femmes et les hommes apparaisse comme un combat personnel."