Quand les partis politiques remettent les caravanes d'été au goût du jour

Insoumis caravane
Les caravanes des Insoumis s'arrêtent principalement dans les quartiers populaires (Illustration). © Mélanie Nunès / Europe 1
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Hélène Terzian, édité par Manon Fossat , modifié à
A quelques mois maintenant de la présidentielle 2022, certains partis politiques optent pour de nouvelles stratégies de communication. Parmi elles, l'utilisation des caravanes d'été, qui sont un moyen d'être au plus près de la population, et pourquoi pas de rallier des publics délaissés politiquement.

Ils remettent au goût du jour les caravanes d'été. Certains partis politiques, notamment à gauche, comptent sur cette tradition pour se faire connaître auprès des citoyens et sensibiliser à leurs idées dans une ambiance estivale. C'est notamment le cas des communistes et des Insoumis, qui misent en partie sur cet outil de communication pour les emmener sur le chemin de la présidentielle. 

3 à 4 adhésions par étape

Entre Marseille et Dunkerque, la caravane des communistes sillonne les côtes. Au total, 40 étapes les attendent et à chaque fois, c'est le même rituel : on sort les transats, on distribue des gobelets, des stylos, des préservatifs, et également quelques tracts. Une façon informelle de faire connaître le candidat PC à la présidentielle, Fabien Roussel, selon Léon Desfontaines, secrétaire général des Jeunes communistes. "La caravane se veut justement à l'image de sa candidature, à savoir proche des gens, qui vient justement débattre et ramener la politique au plus proche des Françaises et des Français", explique-t-il. Un outil pour donner aussi un petit coup d'accélérateur à la campagne. En effet, le PC gagne 3 à 4 adhésions par étape et quelques centaines de prises de contact.

Du côté des insoumis, les caravanes s'arrêtent surtout dans les quartiers populaires. L'objectif, informer les citoyens de leurs droits, notamment celui de voter, comme l'affirme Clément Verde, qui est en charge de ce dispositif pour le parti. "L'idée est d'aller là où la majorité des gens sont mal inscrits ou non inscrits sur les listes électorales. Ils représentent environ dix millions de personnes et vivent dans des quartiers parfois totalement délaissés politiquement. Et même s'ils ne vont plus voter pour certains, ils restent très politisés", constate-il encore. Une politisation sur laquelle il faut selon lui miser dès cet été, afin qu'elle profite à Jean-Luc Mélenchon au printemps prochain.