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Protoxyde d'azote : la Fondation Vinci alerte sur l'utilisation de ce gaz au volant, populaire chez les jeunes

Ugo Pascolo - Mis à jour le . 2 min
Protoxyde d'azote
Protoxyde d'azote © JASPER JACOBS / BELGA MAG / Belga via AFP

Alors que l'utilisation du protoxyde d'azote commence à devenir de plus en plus importante chez les moins de 30 ans, la Fondation Vinci tire la sonnette d'alarme dans une campagne de prévention. La prise de ce gaz a des effets qui vont bien au-delà d'une hilarité d'une minute, et les accidents impliquant le N2O sont de plus en plus nombreux au volant.

"Protoxyde d'azote : rien d'hilarant" Voilà le nom de la campagne de prévention publiée le 23 octobre par la Fondation Vinci pour dénoncer un phénomène en pleine ampleur qui inquiète de plus en plus les autorités : la prise du protoxyde d'azote au volant. Utilisé aussi bien dans le monde médical pour les anesthésies que dans un siphon à chantilly où il fait office de propulseur, le N2O a depuis quelques années été détourné de ses usages.

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"10% des jeunes de 16 à 24 ans pensent que prendre du protoxyde d’azote en conduisant n’est pas dangereux"

Désormais, ce gaz hilarant est inhalé dans un but récréatif et festif. Et son usage se démocratise rapidement, au point que la Fondation Vinci tire la sonnette d'alarme : "1 jeune de moins de 35 ans sur 10 a déjà consommé du protoxyde d’azote lors d’une soirée entre amis. Et parmi eux, 1 sur 2 en a pris en conduisant." Par ailleurs, "7% des moins de 35 ans ont déjà été passagers d’une voiture dont le conducteur avait pris du protoxyde d’azote". 

Une pratique très risquée, qui a d'ailleurs fait grimper le nombre d'accidents sur la route en lien avec ce gaz. Et pourtant, "10% des jeunes de 16 à 24 ans considèrent que prendre du protoxyde d’azote en conduisant n’est pas dangereux (9% des moins de 35 ans) et 11% pensent qu’être passager d’une voiture dont le conducteur a pris du protoxyde n’est pas non plus dangereux (11% également des moins de 35 ans)."

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Des effets "dans les 30 à 45 minutes après une prise"

Une méconnaissance des risques qui est loin d'être sans conséquence. Si l'effet euphorisant de la prise de N2O pendant "environ une minute", la Fondation rappelle que "d’autres effets peuvent également survenir dans les 30 à 45 minutes après la prise, comme des vertiges, une perte de contrôle, des distorsions visuelles et des 'trous noirs'". Des effets qui, au volant, deviennent potentiellement mortels. 

D'autant que les risques pour la santé vont en s'aggravant si la consommation est forte ou régulière. La Fondation Vinci évoque ainsi notamment des "troubles neurologiques graves : paresthésies (fourmillements), perte d’équilibre, difficultés motrices (marche, préhension), pouvant mener à la paraplégie avec fuites urinaires/fécales ou troubles sexuels", et précise qu'ils peuvent devenir "permanents". 

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Des risques très sérieux pour la santé

Mais la prise régulière et/ou massive du protoxyde d'azote peut également entraîner des AVC, des embolies pulmonaires, de la dépression ou encore des troubles de la mémoire. Et de noter que "ces risques augmentent si le protoxyde d’azote est associé à des substances comme l’alcool ou d’autres drogues."

Un produit dont la vente est soumis à réglementation

Depuis le 1er juin 2021, il est interdit d'offrir ou de vendre du N2O à des mineurs sous quelques formes et par quelques biais que ce soit. Le non-respect de cette loi est passible d'une amende de 3.750 euros. De même, "le fait de provoquer un mineur à faire un usage détourné d'un produit de consommation courante pour en obtenir des effets psychoactifs est puni de 15.000 euros d'amende."