Propos sur la police : Yann Moix répond à la polémique et pointe "l’indécence de Gérard Collomb"

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Ophélie Gobinet , modifié à
Invité de Philippe Vandel dimanche sur Europe 1, Yann Moix a répondu à la polémique suscitée par ses propos "anti flics" tenus sur le plateau de l'émission des "Terriens du samedi". 
INTERVIEW

Invité dimanche du Grand journal du soir sur Europe 1, Yann Moix a réagi à la polémique suscitée par ses propos tenus sur le plateau de l'émission des Terriens du samedi où il accusait les policiers de "se victimiser" et de "chier dans leur froc" face à l'insécurité. L'écrivain a notamment évoqué le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb, qui a condamné les propos "anti flics" tenus par Yann Moix. "Grossier sur la forme, indécent sur le fond : Yann Moix a, à nouveau, tenu des propos intolérables à l'encontre de nos policiers", a ainsi tweeté le ministre de l'Intérieur dimanche matin. 

"La grossièreté et l’indécence de Gérard Collomb, je ne les ai jamais vues dans ses paroles", a répondu Yann Moix au micro de Philippe Vandel. "Je les ai vues dans les coups de matraques qu’il prodigue aux migrants à Calais à longueur de journée, quand 4, 5, 6, 7, 8 policiers se mettent sur un gamin de 16 ans, le laminent de coups et le gazent", poursuit-il. 

Un comportement "barbare" et "criminel" des policiers à Calais. Au syndicaliste d'Alternative CFDT, qui a évoqué sur Europe 1 le vocabulaire vulgaire et charretier de Yann Moix et l'a enjoint à accompagner les forces de l'ordre sur terrain, l'écrivain et réalisateur s'est montré plus ironique.

"Étant ancien officier de gendarmerie, je salue ce monsieur et je trouve sa haine à l’égard des charretiers complètement disproportionnée", lance Yann Moix. À la question de savoir s'il se rendra effectivement sur le terrain aux côtés des forces de l'ordre, il répond : "Vous savez, j'ai passé un an à Calais, à voir comment les policiers se comportent de manière barbare et criminelle face à des migrants complètement innocents et bien souvent inoffensifs. Et maintenant, je ne parle plus de ça".