«Un ami cher», un «infatigable serviteur de l'État» : la classe politique rend hommage à Gérard Collomb

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L'ancien maire de Lyon Gérard Collomb, ex-ministre de l'Intérieur du premier gouvernement Macron, est décédé à l'âge de 76 ans samedi. © JEFF PACHOUD / AFP
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avec AFP , modifié à
L'ancien maire de Lyon Gérard Collomb, ex-ministre de l'Intérieur du premier gouvernement Macron, s'est "éteint paisiblement auprès des siens" samedi soir à l'âge de 76 ans, a annoncé son épouse Caroline Collomb. La classe politique lui a rendu hommage.

L'ancien maire de Lyon Gérard Collomb, ex-ministre de l'Intérieur du premier gouvernement Macron, s'est "éteint paisiblement auprès des siens" samedi soir à l'âge de 76 ans, selon les mots de son épouse Caroline, et le décès du baron lyonnais a suscité une pluie d'hommage. 

Un "homme d'État qui incarnait l'ascension"

Le président de la République et son épouse ont salué dans un communiqué samedi la mémoire de Gérard Collomb, "un ami cher", "un maire qui voua ses talents exceptionnels de dialogue et d'imagination pour bâtir une ville à son image", un "homme d'État qui incarnait l'ascension et l'autorité républicaines".

L'ancien maire de Lyon, mort samedi à l'âge de 76 ans, a été un "soutien de la première heure" et un "artisan de la victoire" remportée en 2017 par Emmanuel Macron. Son "engagement républicain et son expérience des questions de sécurité" lui valant "d'être nommé ministre de l'Intérieur, ministre d'État dans le gouvernement d'Édouard Philippe", lui rend hommage l'Élysée.

"Place Beauvau, pendant seize mois, il mit en œuvre une politique de proximité pour la police, de fermeté face à l'immigration illégale, de réarmement législatif et opérationnel face à la menace terroriste, de défense des valeurs républicaines et laïques", poursuit le texte. "En retrait peu à peu de la vie nationale, mais toujours conseiller municipal et métropolitain, libre de sa parole, Gérard Collomb était revenu à Lyon, là où même accomplis, tous ses chemins de combat et de progrès le ramenaient", écrit encore l'Élysée. Gérard Collomb avait pris ses distances avec le chef de l'État après sa démission de Beauvau en 2018.

Un "infatigable serviteur de l'État"

Élisabeth Borne, a elle, salué un "infatigable serviteur de l'État, républicain, compagnon de la première heure du Président : Gérard Collomb a servi les Français toute sa vie, comme maire de Lyon, comme ministre de l'Intérieur. Nous perdons un grand homme".

Pour François Hollande, ancien président de la République, "Gérard Collomb aura aimé passionnément sa ville de Lyon. Comme parlementaire d'abord, comme maire pendant près de 20 ans, il l'aura non seulement servie avec dévouement mais transformée avec ambition. Gérard Collomb fut aussi un militant. Il contribua à la refondation du PS avec François Mitterrand puis Pierre Mauroy. Il pensait poursuivre son engagement social démocrate en choisissant de marcher sur un autre chemin".

Un "destin indissociable de celui de la ville de Lyon"

De son côté, Laurent Wauquiez, président de la région Rhône-Alpes-Côte d'Azur, rend hommage à un "homme de grande culture et d'une grande finesse, il a été un grand serviteur de sa ville et de son pays. Sa vision, lucide sur les maux de notre société, va nous manquer" tandis qu'Éric Ciotti "retiendra la pertinence de son sombre diagnostic (sur la situation "très dégradée" des quartiers difficiles, NDLR) en quittant la place Beauvau : 'Demain, nous vivrons face à face'. Il a servi Lyon et la France avec passion et compétence".

Marine Le Pen a adressé ses "sincères condoléances" à sa famille estimant que "le destin de Gérard Collomb est indissociable de celui de la ville de Lyon" et que "sa crainte d'une France fracturée doit nous interpeller plus que jamais".