Environ 500 personnes, essentiellement des élus, ont manifesté mardi à Amiens devant le siège de Région en faveur du canal Seine-Nord, au moment où Xavier Bertrand prenait la tête de la société qui mène ce projet. "Il y a un demi millier de personnes. Sachant qu'Emmanuel Macron venait à Amiens, on a provoqué ce conseil de surveillance" de la société de projet du canal Seine-Nord, a déclaré Xavier Bertrand, président Les Républicains de la région des Hauts-de-France. "J'ai été porté à la tête du conseil de surveillance pour passer la surmultipliée sur ce dossier", a ajouté Xavier Bertand.
Des problèmes d'acquisitions foncières. Vers 11h30, de nombreux élus des collectivités territoriales, certains arborant l'écharpe tricolore, ont brandi des cartons "oui au canal", sous les sifflets de plusieurs protestataires, dont des militants du NPA ou du syndicat Sud. "La société en question ne fonctionnait plus, nous étions dans l'incapacité de procéder aux acquisitions foncières nécessaires pour que le travail continue", a expliqué Jean-René Lecerf, président du conseil départemental du Nord.
Xavier Bertrand : « Il n’y a pas plus motivés que les élus de la région pour porter ce #canalSeineNord. Alors laissez-nous faire ! » pic.twitter.com/f2G9tuDEOg
— CNEWS (@CNEWS) 3 octobre 2017
Quel financement ? Le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin et la ministre des Transports Elisabeth Borne ont annoncé mardi matin avoir trouvé un "compromis" avec les collectivités locales. Mais Xavier Bertrand s'est interrogé sur les garanties financières de l'État : "on aimerait entendre de la bouche du président de la République 'oui au canal'. Et pas question de se faire refiler des nouveaux impôts à profusion qui bloqueraient l'économie. Je ne veux pas le retour de l'éco-taxe qui tuerait l'industrie logistique et le transport." "Sur le milliard promis par l'État, sans même parler du prêt de 800 millions qui devait boucler le financement, il s'agit de l'argent qui proviendra d'une taxe qui pèsera sur le territoire dont on ne connait pas les modalités", a regretté Jean-René Lecerf.
Long de 107 kilomètres, le canal Seine-Nord, un projet chiffré entre 4,5 et 4,7 milliards d'euros par Jean-René Lecerf, doit relier Compiègne, dans l'Oise, à Aubencheul-au-Bac, entre Douai et Cambrai, dans le Nord. Il constituera alors le maillon manquant entre la Seine et le réseau fluvial de l'Europe du Nord.