procès du 13-Novembre, attentats 1:20
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Gwladys Laffitte, édité par Laura Laplaud
Au deuxième jour de son interrogatoire, Mohamed Abrini, accusé d'être impliqué dans la planification et l'exécution des attentats de Paris en 2015, ne semblait plus savoir ce qu'il voulait dire ou non à la cour d'assises de Paris. Assis aux côtés de Salah Abdeslam, il a répété les paroles que lui chuchotait son ami d'enfance.

Ni doute ni remord pour Mohamed Abrini. L'accusé a été interrogé mercredi au procès des attentats du 13-Novembre. En début de semaine, Mohamed Abrini avait justifié les attentats de Paris. Mais mercredi, l'ami d'enfance de Salah Abdeslam était bien moins loquace. Face aux salves de questions précises, l'accusé a dit ne plus se souvenir, ne pas aimer les détails.

Des explications de plus en plus floues

Mohamed Abrini cherchait parfois longuement la bonne réponse. À tel point que Salah Abdeslam, assis directement à côté de lui, semblait lui souffler. "Ce n'est pas à vous que je pose les questions. Votre tour viendra", a vite repris le président.

Les réponses de son ami d'enfance n'ont en tout cas pas convaincu. Mercredi, il était question d'un mystérieux voyage en Angleterre à l'été 2015. Des repérages, selon les enquêteurs. A l'appui, cette photo de Mohamed Abrini devant le stade de foot de Manchester. Mais quand on est arrêté dans une affaire comme celle-ci, "on imagine toujours le pire", a justifié l'accusé.

"Peut-être parce qu'il y a eu un attentat au Stade de France", a avancé prudemment le président. "Rien de tout cela", a pourtant assuré, souvent excédé, le Belgo-Marocain. S'il est allé en Angleterre, c'est pour récupérer de l'argent pour le compte d'Abdelhamid Abaaoud, le coordinateur des attentats. Une mission confiée en Syrie, où Mohamed Abrini a assuré n'avoir pas combattu pendant ces neuf jours sur place. L'interrogatoire des accusés se poursuit jusqu'au 4 février.