Sid Ahmed Ghlam Benoit PEYRUCQ / AFP 1:01
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Guillaume Biet, édité par
Cette semaine s’annonce décisive dans le procès de Sid Ahmed Ghlam, accusé d’avoir projeté un attentat et d’avoir assassiné une jeune femme, Aurélie Châtelain, en avril 2015. L’avocat des parents de la victime assure que ses clients "ne baisseront pas les yeux" face à l’accusé.
INTERVIEW

Le procès de Sid Ahmed Ghlam, suspecté d'avoir fomenté un attentat contre une église de Villejuif et d'avoir tué Aurélie Chatelain, entre dans sa deuxième semaine. Après avoir étudié le parcours de l’étudiant algérien, fiché S pour radicalisation islamiste, la cour d’assises spéciale de Paris va se pencher sur la journée du 19 avril 2015. Ce jour-là, Aurélie Châtelain, une professeure de fitness de 32 ans et mère d’une petite fille de 4 ans, est froidement abattue dans un garage.

Cinq ans après les faits, Sid Ahmed Ghlam nie vigoureusement les faits. Une défense qui suscite l’indignation de la famille de la victime. "On peut raconter n’importe quoi, mais il faut pouvoir l’étayer avec des éléments concrets. Or ces éléments concrets accablent monsieur Ghlam. Nous sommes confiants, le seul point c’est la douleur de mes clients d’être là et d’affronter son regard. Mais ils ne baisseront pas les yeux", a assuré Me Antoine Casubolo-Ferro, l’avocat des parents d’Aurélie Châtelain, au micro d'Europe 1.

"Rien ne peut être mis à décharge de Sid Ahmed Ghlam"

"On est consternés. On peut raconter n’importe quoi, mais la réalité est étayée par des expertises balistiques, génétiques, papillaires. Rien ne peut être mis à décharge contre monsieur Ghlam. Monsieur Ghlam a assassiné Aurélie Châtelain, c’est clair", a poursuivi l’avocat.

Selon la version de Sid-Ahmed Ghlam, la jeune femme a été tuée accidentellement par un mystérieux complice dont il est le seul à évoquer l'existence. L'enquête a cependant établi que la même arme avait tué Aurélie Châtelain et transpercé la jambe de Sid-Ahmed Ghlam. Le procès est prévu jusqu’au 6 novembre.