Prison avec sursis pour trois fossoyeurs qui prenaient des dents en or sur des squelettes

Sur l'un des fossoyeurs, les policiers avaient trouvé un sac contenant onze dents en or recouvertes de terre fraîche.
Sur l'un des fossoyeurs, les policiers avaient trouvé un sac contenant onze dents en or recouvertes de terre fraîche. © Capture d'écran Google Street View
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avec AFP , modifié à
L'affaire avait démarré en novembre 2012, avec l'arrestation de deux hommes, dont un fossoyeur, devant un cimetière de Pantin appartenant à la Ville de Paris. 

Ils prenaient des dents en or sur des squelettes enterrés au cimetière de Pantin : trois fossoyeurs ont été condamnés mercredi à Bobigny à des peines de six mois à un an de prison avec sursis.

L'un des fossoyeurs disait avoir "trouvé" ces objets. Sur l'un des fossoyeurs, les policiers avaient trouvé un sac contenant onze dents en or recouvertes de terre fraîche. Dans sa voiture, d'autres dents, des bijoux et une balance électronique. Considéré par la procureure comme "l'instigateur" de cette pratique macabre, il a été condamné à un an d'emprisonnement avec sursis et 5.000 euros d'amende. Vingt-quatre mois de prison, dont six avec sursis avait été requis à son encontre pour violation de sépulture et vol aggravé lors de l'audience en juin.

À la barre, ce fonctionnaire de 35 ans avait simplement reconnu avoir "trouvé" des objets lors d'exhumations destinées à nettoyer des concessions abandonnées. Le tribunal avait estimé ses gains à 30.000 euros au cours de ses trois années à Pantin. Lui parlait de 3.000 euros. La décision est "assez équilibrée", a réagi son avocat, Yves Crespin. "Je ne lui conseillerai pas de faire appel", a-t-il ajouté.

La défense demandait la relaxe. Les deux autres fossoyeurs, âgés de 47 et 61 ans et poursuivis uniquement pour vol aggravé, ont été condamnés six mois de prison avec sursis et des amendes de 500 et 1.000 euros. Les avocats de la défense avaient réclamé la relaxe des trois hommes, estimant qu'ils ne pouvaient pas être condamnés pour vol au motif que les objets appropriés étaient "abandonnés" et n'appartenaient "plus à personne".