Présidentielle : manifestations "anticapitalistes" dans plusieurs villes, quelques incidents

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À Nantes, quelque 450 personnes ont manifesté pour demander la "démission" du nouveau président élu. © JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
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avec AFP , modifié à
Dans plusieurs villes, des centaines de militants scandaient "Macron démission" dans la foulée de l'annonce des résultats du second tour dimanche soir.

À peine Emmanuel Macron élu président, les manifestants demandent sa "démission". Plusieurs rassemblements "anticapitalistes", émaillées de quelques incidents, ont eu lieu dimanche soir notamment à Paris et Nantes dans la foulée de l'élection d'Emmanuel Macron à la présidence de la République, mais aussi à Lyon ou encore à Caen, pour contester les résultats de la présidentielle.

"Macron démission". À Nantes, environ 450 personnes selon la préfecture, se sont rassemblées derrière une banderole "Soyons ingouvernables" et aux cris de "Macron démission" ou "Macron dégage, résistance et sabotage". Les forces de l'ordre ont essuyé des jets de projectiles et répliqué en faisant usage de gaz lacrymogènes, comme en fin du défilé pour disperser plusieurs groupes. Cinq personnes ont été interpellées, a-t-on précisé de source policière. Un fonctionnaire a été blessé à la main par un jet de canette, selon la préfecture. Une photographe indépendante a également été blessée par l'éclat d'une grenade désencerclante et a été prise en charge par les pompiers.

Face-à-face avec la police dans la capitale. À Paris, plus de 300 manifestants se sont rassemblés dans le quartier populaire de Ménilmontant. Aux cris de "Tout le monde déteste la police", de jeunes hommes pour la plupart, vêtus de noir, cagoulés ou bas du visage dissimulé, ont jeté quelques projectiles. Les policiers ont répliqué par du gaz lacrymogène et les ont rapidement encerclés. La police a procédé à plusieurs interpellations. Les forces de l'ordre s'apprêtaient à procéder à des contrôles, notamment pour vérifier si certains font partie des 69 personnes visées par un arrêté d'interdiction de séjour pris par le préfet de police.

Le soir du premier tour à Paris, une manifestation de centaines d'"antifascistes" avait été émaillée de heurts avec la police. Six policiers et trois manifestants avaient été blessés et 143 personnes interpellées. Pour le second tour, la préfecture de police de Paris avait mobilisé dimanche "un dispositif de sécurisation renforcée", avec des "unités de forces mobiles pré-positionnées".

Un "3e tour social" à Lyon. À Lyon, environ 300 personnes se sont rassemblées dès l'annonce des résultats pour un "troisième tour social". "Antifascistes et anticapitalistes", "face à Macron et au capital, lutte sociale", "on prend les mêmes et on recommence, foutage de gueule", pouvait-on lire sur les pancartes devant l'Hôtel de Ville. "Macron démission", "Ni Le Pen, ni Macron", scandaient les manifestants, sans incident notable avec les CRS qui bloquaient l'accès à toutes les rues adjacentes.

À Caen, une centaine de personnes ont défilé avec pour slogan "ni Le Pen ni Macron", sans incident, de sources policières. À Tours, une centaine de personnes a également manifesté sans incidents dans le centre-ville au cri de "Ni Le Pen, ni Macron" ou "anti-anticapitalistes".