Prénoms : courts, anciens ou inventés, les grandes tendances dévoilées

© DIDIER PALLAGES / AFP
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Eve Roger et A.D
Louise, Emma, Jade pour les filles, Jules, Gabriel ou Lucas chez les garçons. L'Insee vient de présenter son dernier top des prénoms. Mais l'impression d'uniformisation est trompeuse, les parents ne manquent pas d'imagination.

L'Insee vient de dévoiler les prénoms qui ont été les plus donnés en 2015. Premier constat, avec des prénoms tels que Louise, Emma, Jade pour les filles, Jules, Gabriel ou Lucas chez les garçons, les prénoms courts restent en vogue. 

"Lola-Poupoune". A voir les statistiques de l'Insee, on a l'impression qu'une vague de Louise et de Jules sont nés en 2015. Mais à y regarder de plus près, seule une petite fille sur 100 a été prénommée Louise. C'est un chiffre qui est loin d'égaler les scores record de Marie, par exemple, qui au début du 20e siècle était porté par une enfant sur 5. L'originalité est en fait l'obsession des parents qui piochent parmi des dizaines de milliers de prénoms réels ou inventés qui donnent parfois quelques insolites tels que "Lola-Poupoune" ou autre "Merdive".

Retour aux générations précédentes. On note néanmoins quelques tendances, comme la bonne santé des prénoms de la fin du 19e siècle. Le sociologue Baptiste Coulmont explique le phénomène : "On a probablement attendu que toutes les vieilles personnes qui portaient un prénom, les arrière-arrière-grands-mères, soient mortes. C'est pour cela qu'aujourd'hui, relativement peu de jeunes filles portent des prénoms en -ette comme Claudette ou Josette parce que ces personnes-là sont encore vivantes mais on peut penser que nos enfants et petits-enfants trouveront ces prénoms très jolis."

Enfin un autre penchant se détache, celui des prénoms mixtes. On trouve aujourd'hui des Zoé pour des garçons -une quarantaine en France - ou des Enzo pour des filles.