Prélèvement à la source : vers une suppression progressive de la déclaration de revenus dès 2020

© LUDOVIC MARIN / AFP
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Six mois après sa mise en place, Gérald Darmanin dresse le bilan du prélèvement à la source dans les colonnes du JDD. Il annonce également la suppression progressive de la déclaration de revenus dès 2020 pour 12 millions de foyers. 

L'heure du bilan. Six mois après la mise en place du prélèvement à la source, Gérald Darmanin s'est confié au JDD sur la réussite de cette réforme. "Non seulement la mise en place du prélèvement à la source a été un succès technique, mais il continue d'apporter ses effets positifs pratiques aux Français, qui peuvent moduler en temps réel leur taux d'imposition", se félicite le ministre de l'Action et des Comptes publics.

 

Plus de recettes pour l'Etat

Dans les faits, les chiffres avancés par Bercy annoncent qu'1,9 million de foyers fiscaux ont opéré un changement de situation qui a pu entraîner une modification du taux d'imposition. Il a été revu à la baisse pour 870.000 d'entre eux, et à la hausse pour 600.000 autres. Le prélèvement à la source a également eu un autre effet bénéfique, cette fois-ci pour l'Etat : un meilleur taux de recouvrement de l'impôt. S'il était de l'ordre de 95% avec l'ancien système, il est aujourd'hui de "98,5%" indique Gérald Darmanin. "Nous avons récupéré des recettes fiscales supérieures à ce que l'on imaginait", se félicite même le ministre qui ajoute : "C'est une très bonne chose pour l'Etat et pour la justice que souhaitent nos concitoyens". 

Une suppression de la déclaration totale "d'ici trois à quatre ans"

Comme une réforme peut parfois en cacher une autre, le prélèvement à la source ouvre la porte à une suppression progressive de la déclaration de revenus. Bercy annonce ainsi au JDD que ceux qui n'ont pas changé cette année leur déclaration pré-remplie des impôts n'auront plus à le faire dès 2020. Une mesure qui concerne 12 millions de foyers français. Pour les autres contribuables, Gérald Darmanin estime qu'ils n'auront plus à se soucier de leur déclaration "d'ici trois à quatre ans". 

Dans tous les cas, le ministre se félicite d'une "énorme simplification pour les Français" mais aussi pour "l'administration qui n'aura plus à traiter des millions de déclarations en un temps record".