La Nasa recrute quatre volontaires pour simuler la vie sur Mars. 1:34
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Zoé Pallier, édité par Manon Bernard , modifié à
Vous rêvez de vivre sur Mars ? Alors, cette mission est faite pour vous. La Nasa cherche des volontaires pour simuler la vie sur la planète rouge. L’Agence spatiale américaine se projette déjà pour un éventuel vol habité vers Mars dans quelques décennies. 

La Nasa vient de lancer un appel à candidatures un peu particulier : elle recrute des volontaires pour simuler la vie sur Mars. Ils vivront pendant un an dans un préfabriqué de 150 mètres carrés, installé au centre de l’Agence spatiale américaine, au Texas. L’objectif : tester les défis physiques et psychologiques auxquels seraient confrontés des astronautes en mission sur la planète rouge.

"Tester les interactions entre les personnes livrées à elles-mêmes"

Combien d’eau, de gaz carbonique ou d’aliments sont nécessaires pour un voyage sur Mars ? Combien de déchets produits ? Voilà les interrogations principales de la Nasa. Pour Michel Viso, spécialiste en astrobiologie, joint par Europe 1, l’Agence spatiale américaine a besoin de "tester les interactions entre les personnes livrées à elles-mêmes".

Pour postuler, il y a tout de même quelques conditions. Il faut avoir entre 30 et 55 ans, la nationalité américaine et un diplôme de mathématiques, de physique ou d'ingénierie. Les quatre candidats retenus vivront pendant un an en autonomie. Ils ne communiqueront qu'entre eux ou avec des robots.

Mesurer les besoins au gramme près

Même si une réelle expédition sur la planète rouge n’est pas à l’ordre du jour dans l’immédiat, cette simulation reste une étape importante. "Il est nécessaire de commencer dès maintenant à calculer un certain nombre de choses dans de vraies conditions opérationnelles", assure Michel Viso. Avant de préciser : "si on est à court d'oxygène ou à court d'eau sur Mars, il va y avoir un véritable problème !"

Mesurer les besoins au gramme près sert également à minimiser le coût des futures missions. Elles nécessitent de gros investissements financiers. Et surtout du temps : les agences spatiales n'envisagent pas de vols habités vers Mars avant 2040.