Pour Martinez, Macron est "plus que jamais le président des milliardaires"

Le patron de la CGT, Philippe Martinez,  a estimé lundi qu'Emmanuel Macron était "plus que jamais le président des milliardaires"
Le patron de la CGT, Philippe Martinez, a estimé lundi qu'Emmanuel Macron était "plus que jamais le président des milliardaires" © STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
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avec AFP , modifié à
Le numéro un de la CGT a vivement critiqué l'intervention télévisée du chef de l'Etat, lui reprochant d'être en "décalage avec la vraie vie".

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a estimé lundi qu'Emmanuel Macron était "plus que jamais le président des milliardaires" après son intervention télévisée dimanche soir.

"S'il y a que le premier de cordée qui monte..." "Il est plus que jamais le président des milliardaires et il l'assume en vantant ceux qui ont réussi - les fameux premiers de cordée - et en dédaignant ceux qui se battent pour garder leur boulot", a dénoncé Philippe Martinez sur Radio Classique. Le numéro un de la CGT a repris la métaphore du président sur la cordée tirée par ceux qui réussissent, pour ajouter : "S'il y a que le premier de cordée qui monte et que les autres se cassent la figure, c'est pas bon."

"Décalage avec la vraie vie." Il a reproché à Emmanuel Macron de "prône(r) la réussite pour quelques-uns comme un genre de modèle de société" puis de "traiter les autres de fainéants parce qu'ils n'y arrivent pas". Plusieurs fois, il a pris l'exemple des salariés de GM&S, que le président avait visé dans sa saillie sur "ceux qui foutent le bordel". "Ils se retrouvent aujourd'hui dans une situation grave et on leur dit : mes petits gars si vous voulez réussir, si vous voulez être dans la bonne cordée, allez travailler à deux heures de chez vous, sans prendre en compte la situation familiale, la nature de l'emploi", a-t-il dit pour illustrer "ce décalage avec la vraie vie qui pose problème avec Emmanuel Macron".

A propos de la politique menée par le président, il a estimé qu'elle pourra améliorer statistiquement "la courbe du chômage", "mais en accentuant les inégalités et en renforçant la pauvreté" car la réforme du travail va avoir pour effet de "met(tre) de plus en plus de gens dans la précarité", a-t-il ajouté.