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Un numéro de "Zone interdite" dédié au séparatisme suscite de vives réactions depuis sa diffusion dimanche soir. Certains extraits font particulièrement parler : celui des poupées sans visage vendues dans une boutique de Roubaix, ou des librairies islamisées dans lesquelles on trouve des ouvrages particulièrement polémiques.

Le numéro Face au danger de l’Islam radical, les réponses de l’État, de l'émission Zone interdite sur le séparatisme diffusée dimanche soir a suscité de vives réactions. Et notamment le passage consacré à une rue à Roubaix et à des librairies islamisées ou des commerces qui vendent des poupées sans visage. "Parce que c’est Allah qui crée", il est donc interdit de représenter des humains, selon les explications de la vendeuse de la boutique en question, filmée en caméra cachée. 

Plusieurs responsables politiques ont réagi à ces images et se sont indignés, alors que dans le même temps certains habitants ont dénoncé une stigmatisation et ont appelé au boycott de l’émission. Invité sur Europe Midi lundi, le géopolitologue Alexandre Del Valle est revenu sur les images diffusées dans Zone interdite et s'est dit étonné qu'on ne parle que de la ville de Roubaix, car le livre La Voie Du Musulman, qu'évoque le reportage, est présent dans des dizaines de librairies partout en France. 

"C'est assez extraordinaire mais ce livre est disponible dans plein de librairies islamistes de Marseille, de Nice mais aussi à Saint-Etienne, à Besançon... Dans pratiquement toutes les librairies islamiques de France, tenues par des Frères musulmans ou des salafistes, on retrouve ce livre ou celui de Qaradawi qui invite à frapper sa femme si elle n'est pas obéissante et dans lequel il donne les trois raisons pour lesquelles un musulman peut tuer un mécréant", a-t-il assuré. 

Des ouvrages "qui appellent à la haine"

Il a également expliqué que la loi française ne prévoit rien pour empêcher la vente de ces ouvrages. "Malheureusement, quand j'en ai parlé à deux ministres de l'Intérieur successifs ces 20 dernières années, les deux m'ont dit qu'on ne pouvait rien faire. Mais je ne crois pas justement à ce défaitisme selon lequel on ne pourrait rien faire quand il y a un appel à la haine, même si c'est au nom d'un texte révélé", a-t-il poursuivi. "Or aujourd'hui, on s'abrite derrière le fait que c'est un texte religieux que l'on pourrait interpréter avec un regard plus éclairé. Ce qui est vrai, mais certains le prennent à la lettre."

Enfin, il a estimé que même si la majorité des musulmans ne sont pas du tout islamistes, ces derniers "ont pris le contrôle" de nombreuses associations, de mosquées, de centres ou encore de librairies. "Ils ont fini par créer la demande en disant 'Si vous êtes un bon musulman, vous devez consommer et vivre de manière un peu séparée, prendre ce qui est intéressant dans la société mécréante, mais se replier pour ne pas prendre ce qui risquerait de vous rendre impur.'"