Les organismes régionaux de surveillance de la qualité de l'air prévoient mercredi à Paris un niveau de concentration de particules fines supérieur au seuil d'information fixé à 50 µg/m3. 0:41
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avec AFP , modifié à
Mercredi, les véhicules les plus polluants sont interdits de circulation à Paris et en proche banlieue ainsi que pour la première fois à Lille.

Circulation limitée mercredi à Paris et à Lille. Le pic de pollution aux particules fines de ces derniers jours a poussé les autorités à interdire de circulation les véhicules les plus polluants dans la capitale et en proche banlieue ainsi que, pour la première fois, à Lille et sa métropole.

Les véhicules non classés et de classe 4 et 5 concernés. A Paris, l'interdiction de circulation, à l'intérieur d'un périmètre délimité par l'A86, concerne les véhicules non classés et les véhicules de classe 4 et 5 selon la classification des vignettes Crit'Air, obligatoires à Paris. 

Une première à Lille. Idem dans la métropole lilloise où seuls les véhicules équipés d'une vignette Crit'air 0,1, 2 et 3 seront autorisés à circuler dans un périmètre qui couvre une douzaine de communes. Les véhicules 4, 5 ou non classés - soit environ 20% des vignettes vendues dans le département - pourront rouler dès lors qu'il y a au moins deux personnes à bord, a précisé la préfecture du Nord, qui impose la circulation différenciée pour la première fois depuis que le principe en a été acté, en 2017. Les contrevenants risquent une amende de 68 euros.

"Cette mesure est le résultat d'un niveau de pollution élevé, voire très élevé depuis hier, aujourd'hui, et annoncé demain", a fait valoir le préfet du Nord Michel Lalande en conférence de presse, soulignant qu'un tiers de la pollution atmosphérique est due aux transports. 

Une polémique ces derniers jours. Après déjà plusieurs jours de pollution, à Paris comme à Lille, les organismes régionaux de surveillance de la qualité de l'air prévoient en effet de nouveau mercredi dans ces villes un niveau de concentration de particules fines supérieur au seuil d'information fixé à 50 µg/m3. En Île-de-France, les concentrations en particules fines dans l'air avaient déjà dépassé ce seuil mercredi, jeudi et vendredi. Sans toutefois entraîner d'interdiction de circulation, ce qui a provoqué une polémique.

"Notre demande a enfin été entendue. C'est une bonne nouvelle pour tous les Parisiens et Franciliens qui sont victimes depuis une semaine des pics de pollution", a salué la maire de Paris Anne Hidalgo (PS) qui avait réclamé mardi la restriction de la circulation des véhicules polluants "dès qu'un pic de pollution survient".

Des pics fréquents à Lille. Lille doit faire face régulièrement à des pics de pollution, auxquelles les autorités essaient difficilement de remédier : la vitesse est par exemple limitée depuis le 1er février à 70 km/h, contre 90km/h auparavant, sur une partie du périphérique lillois de façon expérimentale. Lundi, le préfet de région a d'abord imposé dans le Nord et le Pas-de-Calais des vitesses maximales abaissées de 20km/h, et ce jusqu'à jeudi à 10h, tandis que la métropole européenne de Lille (MEL) a décidé de proposer un ticket unitaire d'1,65 euros permettant mercredi d'emprunter les transports en commun de façon illimitée toute la journée. "Des contrôles seront nombreux et sévères pour amener les uns et les autres à limiter son empreinte dans la pollution", a précisé le préfet au micro d'Europe 1.