En moyenne, les membres des forces de l'ordre dégainent leur arme plus d'une fois par jour en moyenne. Et ce chiffre est en hausse, selon le dernier rapport public de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) rapporté lundi par Le Parisien. 485 cas d'utilisation du pistolet Sig-Sauer ont été comptabilisés sur l'année 2017.
Les tirs des policiers en hausse de 54,5%. Selon ce rapport, entre 2016 et 2017, les tirs d'armes à feu de la part des policiers ont aussi été en hausse : de 54,5%. Du côté des gendarmes, l'augmentation est moindre mais atteint quand même 15%. "Il faut mettre ces statistiques en perspective avec l’augmentation de 83% des agressions avec arme contre les gendarmes constatée au cours de ces cinq dernières années, avec un pic de 1.154 faits l’année passée", précise Maddy Scheurer, porte-parole de l'IGPN.
Les sept premiers mois de l'année 2018 rapportent cependant un recul de 17,4%. Marie-France Monéger-Guyomarc’h, patronne de l'IGPN, précise dans les pages du quotidien que le chiffre des policiers mis en cause pour non-respect de la légitime défense reste pour sa part stable.
63% des tirs ont ciblé des véhicules. Une bonne partie des cas où l'arme d'un policier ou d'un gendarme est dégainée concernent les contrôles routiers. Ainsi, "entre 2015 et 2017, le nombre de 'refus d’obtempérer' a bondi de 33 %, pour atteindre 12 000 par an", indique l'IGPN. Par conséquent, en 2017, 63% des tirs ont eu pour cible des véhicules. Les animaux ont attirés 25% des tirs. En fait, seuls 10% des tirs ont visé des personnes.