Polémique après une diapositive misogyne au congrès des gynécologues

La diapositive projetée devant 1.200 congressistes a provoqué la stupeur et fait boule de neige sur les réseaux sociaux.
La diapositive projetée devant 1.200 congressistes a provoqué la stupeur et fait boule de neige sur les réseaux sociaux. © AFP
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avec AFP
Présentée lors d'un congrès médical, une diapositive relayant une phrase extraite d'un roman historique assimilant les femmes à des juments, a entraîné un tollé sur les réseaux sociaux.

Une diapositive présentée lors d'un congrès médical et relayant une phrase extraite d'un roman historique assimilant les femmes à des juments a immédiatement soulevé un tollé sur les réseaux sociaux, entraînant les excuses du président du collège des gynécologues, le Pr Israël Nisand. "C'était totalement inapproprié, déplacé et j'ai éprouvé le besoin de présenter mes excuses au nom du collège des gynécologues", a expliqué Israël Nisand.

La phrase en cause, issue de l'ouvrage Le Seigneur de Châlus d'Yves Aubard (2012), un roman historique qui se passe au Moyen Age entre 967 et 969, énonce que "Les femmes, c'est comme les juments, celles qui ont de grosses hanches ne sont pas les plus agréables à monter, mais c'est celles qui mettent bas le plus facilement".

La diapo faisait partie d'une communication d'un jeune agrégé. La diapositive faisait partie d'une communication "d'un jeune agrégé parmi une dizaine de présentations sur les recommandations pratiques pour la protection du périnée au cours de l'accouchement" lors des 42ème Journées du Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) qui se tient à Strasbourg, a précisé le Pr Israël Nisand.

"C'est totalement inapproprié". "C'est comme quelqu'un qui entend une blague salace et qui la relaie, c'est totalement inapproprié", ajoute-t-il. "Pour le jeune agrégé, il s'agissait de montrer comment on s'occupait des femmes au Moyen Age et combien cela a changé aujourd'hui. C'était à tout le moins maladroit. Il a tout de suite compris qu'il avait fait une grosse bêtise et il en est très malheureux."

Un tollé sur les réseaux sociaux. La diapositive projetée devant 1.200 congressistes a provoqué la stupeur et fait boule de neige sur les réseaux sociaux où est apparu le hashtag #jenesuispasunejument. "Tous les textes sont relus, mais les diapositives - il y en a près de 15.000 - sont laissées à l'appréciation des intervenants", explique Israël Nisand.