C’est le lancement ce lundi de la semaine des métiers du nucléaire. Une initiative conjointe de Pôle Emploi et de l’Université des Métiers du Nucléaire pour recruter. Et pour cause, le gouvernement met le paquet sur le nucléaire. Un projet de loi arrive à l’Assemblée pour accélérer les démarches administratives. Mais il reste deux gros obstacles à ce projet du nouveau nucléaire.
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Un plafond à 63 giga watt
Le premier c’est que la loi actuelle empêche la construction d’un nouveau réacteur. C’est la Loi de Programmation pluriannuelle de 2018, décidée par le Emmanuel Macron lui-même. Elle fixe un plafond au nucléaire en France, rappelle Nicolas Goldberg, expert énergie chez Colombus Consulting. "63 giga watt, c’est l’équivalent du parc actuel et de Flamanville 3 quand il sera en service". Aujourd'hui, ce plafond est déjà quasiment au maximum.
Pour que les règles changent, il faudra attendre le printemps et une nouvelle loi de programmation pluriannuelle.
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Plus de 50 milliards d’euros à trouver
L’autre problème, c’est le financement : il faut trouver plus de 50 milliards d’euros pour les six nouveaux réacteurs. Mais on ne parle pas d’un investissement d’un seul tenant. Ce seront certainement diverses sources de financement. Par exemple, EDF peut s’endetter sur plusieurs années, en empruntant de petites sommes chaque année. Le groupe peut aussi vendre des actifs qu’il détient à l’étranger, comme sa filiale italienne Edison, d’une valeur de 8 milliards d’euros. Il y a aussi une autre piste qui circule ces derniers temps : puiser dans l’épargne préféré des Français, le livret A.