Cette année, les congés de fin d'années étaient particulièrement attendus par des Franciliens fatigués par les grèves contre la réforme des retraites. 1:21
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Romane Hocquet, édité par Ugo Pascolo , modifié à
Après plus de deux semaines de grève, les vacances de fin d'années sont enfin arrivées. Fini la galère dans les transports, les bousculades sur les quais et autres embouteillages monstrueux matin et soir. Et pour être sûrs et certains de pouvoir bien décompresser et profiter pleinement de Noël, un bon nombre de Franciliens ont décidé de déserter leur département.  
REPORTAGE

Après plus de deux semaines de grève contre la réforme des retraites, c'est enfin le moment des vacances. Pendant quelques jours, fini les embouteillages interminables et la galère des transports. Place à la détente, la famille, et au repas de Noël. Un moment très attendu par bon nombre de Franciliens qui ne rêvent que de déserter l'Île-de-France. Et c'est peut-être encore plus le cas pour les habitants de Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis, où depuis deux semaines, il n'y a qu'un RER sur deux, et où l'autoroute A4 est saturée chaque matin. 

"Le collé-serré, à un moment, ça va bien"

"Franchement, c'est super plaisant [d'être en vacances], on se dit qu'au moins, on va être à la maison", explique cette femme au micro d'Europe 1, visiblement soulagée. Idem pour cette habituée du RER qui fait son dernier voyage travail-domicile avant les fêtes de fin d'année : "Le collé-serré, à un moment, ça va bien." Sans compter que pendant quelques jours, plus besoin de mettre son réveil. "Grasse mat !", lance cet homme rencontré aux abords de la gare. À l'aube d'un congé bien mérité après des heures passées au milieu d'une foule compacte, cette autre femme ne rêve d'ailleurs que d'une seule chose, "une île déserte". 

Mais les usagers des transports en commun ne sont pas les seuls à saturer autant que le réseau ferré. À quelques mètres de là, des automobilistes qui font le plein pensent eux aussi à leurs vacances. "Je pars dimanche dans un patelin en Bretagne, il n'y a pas d'embouteillages là-bas, ça va faire du bien. Mais je n'y reste pas plus de dix jours : après les embouteillages commencent à me manquer. Parisien jusqu'au bout !", lâche-t-il.

"Je suis bien content de quitter l'Île-de-France"

Pourtant, à quelques heures du départ, tous n'ont pas l'énergie de faire de l'humour. "Ras le bol des bouchons !", s'exclame cet automobiliste à la mine fatiguée. "Je suis bien content de quitter l'Île-de-France, ça devient invivable avec tout ce monde sur les routes. Je vais en Allemagne au bord d'une piscine pour me relaxer."

Prenez le temps de bien dormir avant de prendre le volant

Après 15 jours de grève, "les Franciliens sont fatigués et ont une dette de sommeil qui est importante", indique Anne Lavaud, déléguée générale de l'association "Prévention routière" au micro d'Europe 1. "Or on sait que la première cause de mortalité sur les autoroutes, c'est la somnolence. Donc au moment où l'on va prendre le volant pour rejoindre sa famille, il faut essayer au maximum de solder cette dette. C'est indispensable." rappelle-t-elle. "Cela vous assure une meilleure sécurité pour vous et l'ensemble des personnes que vous allez retrouver sur la route."