"Pas de lien établi" entre Levothyrox et les décès enregistrés dans la base, selon Buzyn

L'analyse des décès "est en cours" et "elle sera présentée en janvier", a indiqué mardi la ministre de la Santé. Image d'illustration.
L'analyse des décès "est en cours" et "elle sera présentée en janvier", a indiqué mardi la ministre de la Santé. Image d'illustration. © BERTRAND GUAY / AFP
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avec AFP , modifié à
Des quatorze décès signalés, il s'agit surtout de personnes "très âgées, avec beaucoup de pathologies", a précisé mardi la ministre. 

Il n'y a "pas de lien établi" entre le Levothyrox et les décès enregistrés dans la base qui recense ses effets secondaires, a déclaré mardi la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, rappelant que "50.000 personnes meurent chaque mois en France" dont certaines prennent ce médicament.

"14 décès". "Quatorze décès ont été signalés dans la base, mais sur 3 millions de personnes prenant du Levothyrox, il est attendu d'avoir des décès (...) Je rappelle qu'il y a 50.000 personnes qui meurent chaque mois en France, donc parmi elles il y en a qui prennent du Levothyrox", a dit Agnès Buzyn sur BFM TV.

Surtout des "personnes très âgées". "L'analyse des 14 décès montre qu'il s'agissait plutôt de personnes très âgées, avec beaucoup de pathologies et qui prenaient beaucoup de médicaments", a-t-elle poursuivi. "Aujourd'hui, il n'y a pas de lien établi entre les décès et le Levothyrox. L'analyse est en cours, elle sera présentée en janvier".

L'ANSM aussi a réagi. Mercredi dernier, l'Agence du médicament ANSM avait réagi dans les mêmes termes à un article alarmiste du numéro zéro du magazine L'Ebdo, titré "Les morts du Levothyrox cachées par les autorités françaises". "Au 20 novembre, 14.842 cas ont été saisis dans la base nationale de pharmacovigilance dont 14 décès sans lien établi avec le Levothyrox", avait twitté l'ANSM. "L'enquête se poursuit et les résultats seront présentés le 30 janvier", avait-elle indiqué.

Bientôt un générique. La nouvelle formule du Levothyrox a été mise sur le marché en mars, mais certains patients se sont rapidement plaints d'effets secondaires. Face à leur colère, les autorités de santé ont dû mettre en place des alternatives, alors que le Levothyrox (Merck) était jusque-là en situation de quasi-monopole, avec quelque 3 millions d'usagers. Des stocks de l'ancienne formule ont été importés d'Allemagne de façon transitoire, sous le nom d'Euthyrox. Une alternative supplémentaire, le Thyrofix (un générique), sera bientôt disponible, ce qui portera à cinq le nombre de médicaments de ce genre pour les malades de la thyroïde.