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Paris : des dizaines de familles sans abri se réunissent devant la mairie du 11e arrondissement

Europe 1 Avec AFP . 1 min
SDF coronavirus
Illustration © AFP

A l'initiative notamment de l'association d'aide aux migrants Utopia 56, plus de 200 personnes sans abri se sont rassemblées mercredi soir, devant la mairie du 11e arrondissement. Ces dernières évoquent leur lassitude d'une situation des plus instables.

Quelque 250 personnes, toutes sans abri, se sont rassemblées mercredi soir à Paris devant la mairie du 11e pour demander un toit, ont constaté des journalistes de l'AFP.

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A l'initiative de l'association d'aide aux migrants Utopia 56, ces personnes ont choisi de rester devant le parvis de la mairie jusqu'à ce qu'une proposition d'hébergement leur soit faite.

"Les autorités ont une obstination à déplacer le problème"

"Ces familles sont ballottées d'hébergement d'urgence en hébergement d'urgence, voire de la rue à la rue", a expliqué à l'AFP Nathan Lequeux, coordinateur de l'antenne d'Utopia 56 Paris. "Elles sont ici 250, il y a 17 mineurs isolés et 80 enfants", a-t-il précisé. "On les héberge depuis plusieurs mois. Sauf qu'en fait on est arrivé au bout de nos capacités, et que ce n'est pas notre rôle. C'est à l'Etat et aux pouvoirs publics de remplir ces fonctions", a-t-il estimé.

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Parmi ces personnes, Safi (prénom modifié) a expliqué à l'AFP "dormir dehors, n'avoir nulle part où aller". "On a besoin de l'aide de l'Etat, pour qu'on puisse se sortir de cette condition terrible", a-t-elle dit.

Dans la matinée, plus d'une centaine de tentes, occupées principalement par des hommes migrants le long du canal Saint-Denis dans le nord de Paris, ont été évacuées par les forces de l'ordre, a constaté une journaliste de l'AFP. Des jeunes migrants en recours pour faire reconnaître leur minorité, mais aussi des usagers de drogue ont plié au petit matin leurs quelques affaires dans des sacs poubelle siglés de la mairie de Paris.

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"Deux cars ont été mis à disposition pour évacuer les personnes qui le souhaitent vers des accueils en région", a indiqué sur place le préfet de la région d'Ile-de-France Baptiste Rolland. Quelques places dans des établissements spécialisés pour les usagers de drogues sont également proposées, a-t-il ajouté.

"Il y a toujours des camps ici, les autorités ont une obstination à déplacer le problème", a réagi Paul Alauzy, porte-parole de Médecins du Monde (MDM). "Il faut réformer le système d'accueil: déplacer des personnes ne les fera pas disparaître".