Paris : Anne Hidalgo veut transformer le périphérique en une «ceinture verte»

Périphérique pollution
"Notre objectif, c'est deux fois trois voies sur l'ensemble de l'infrastructure", a annoncé David Belliard. (Illustarion) © Caroline Paux / HANS LUCAS/ Hans Lucas via AFP
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avec AFP
Anne Hidalgo, maire socialiste de Paris, a annoncé mercredi vouloir transformer le périphérique en une "ceinture verte" de la capitale. Le projet porté par Anne Hidalgo, visant à végétaliser et réduire le nombre de voies de l'infrastructure, fera notamment face à l'opposition de Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France.

La maire PS de ParisAnne Hidalgo veut faire du périphérique une "ceinture verte" de la capitale, promettant de végétaliser 10 hectares et de planter 70.000 arbres en réduisant le nombre de voies de circulation, a-t-elle annoncé mercredi lors d'une conférence de presse. La "voie olympique", réservée aux participants des Jeux Olympiques de 2024 (athlètes, officiels, secours), sera ensuite réservée aux bus, taxis et covoiturage, a indiqué son adjoint (EELV) aux mobilités David Belliard, pour qui ces deux mesures permettront de retirer 80.000 véhicules de la circulation.

"Un cadre de vie plus agréable"

Le périphérique compte aujourd'hui le plus souvent quatre voies par sens de circulation. "Notre objectif, c'est deux fois trois voies sur l'ensemble de l'infrastructure", a annoncé David Belliard. L'anneau circulaire de 35 km, qui fêtera son demi-siècle en 2023, est une "ceinture grise que nous voudrions voir transformer en ceinture verte" à l'horizon 2030, a déclaré l'ex-candidate du PS à la présidentielle, qui veut offrir aux 500.000 habitants vivant de part et d'autre de cet axe rapide un "cadre de vie plus harmonieux, plus agréable".

Pour mener à bien ce projet, Anne Hidalgo, dont le premier mandat municipal avait été marqué par un long combat politico-judiciaire pour transformer en promenade piétonne les voies sur berges de la rive droite, entend mener "toutes les concertations légales" et promet "d'écouter" les automobilistes, mais aussi les "routiers, les commerçants". L'horizon de 2030, soit après la fin de son second mandat en 2026, doit permettre "que les gens puissent s'adapter" à ce changement, a-t-elle encore dit. 

Valérie Pécresse opposée au projet

Elle devrait faire face à l'opposition radicale sur ce dossier de la présidente de droite de la région Ile-de-France Valérie Pécresse, qui avait en 2021 demandé à l'État de reconsidérer cette infrastructure municipale comme une infrastructure régionale et demandée "des études d'impact" avant que la mairie ne lance ses projets.

Autre ex-candidate à la présidentielle, Valérie Pécresse avait organisé une consultation en ligne dans laquelle 90% des votants s'opposaient à la "suppression" d'une voie sur le périphérique. Sur le périphérique, 40% de trajets sont de banlieue à banlieue et 80% des usagers sont non-parisiens, selon la région.