Les CHU de Bordeaux (1er) et Lille (2ème) arrivent en tête de la nouvelle édition du palmarès des cinquante meilleurs hôpitaux publics étudiés pour la qualité de leurs spécialités médicales ou chirurgicales, publié jeudi dans Le Point. Suivent le CHU de Toulouse (3ème), habitué du podium, les hôpitaux universitaires de Strasbourg (4ème), le CHU de Montpellier (5ème, en hausse), le CHU de Nantes (6ème), l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris (7ème, en baisse), le CHU de Nancy (8ème, en hausse), le CHU de Rennes (9ème) et celui de Grenoble (10ème) devant le CHU de Tours (11ème).
Des classements par disciplines
Pour figurer au classement final de ce palmarès indépendant, un établissement doit fournir un service médical et chirurgical complet. Cette version fournit son plus gros classement (122) de disciplines médicales et chirurgicales. L'hebdomadaire décline toute une série de classements particuliers de prise en charge couvrant un large éventail de soins (infarctus du myocarde, chirurgie du dos, de l'obésité, AVC, cancer du sein, audition, dépression, schizophrénie, hernie de l'abdomen, etc.).
Parmi les nouveautés cette année, douze activités, dont les troubles du sommeil à tout âge, la chirurgie des testicules, des cancers de l'enfant et de l'ado (rein, os, cerveau, leucémies aiguës, lymphomes), l'épilepsie...
La meilleure clinique se trouve dans la Marne
La toute nouvelle polyclinique de Reims-Bezannes, dans la Marne, est en tête des 50 meilleures cliniques de France.
Plusieurs articles accompagnent cette nouvelle édition réalisée, comme les 22 années précédentes, par François Malye et Jérôme Vincent. Créateurs de ce type de palmarès en santé, ils l'avaient commencé sous la forme d'une "liste noire" des hôpitaux, en 1997, dans Sciences et Avenir, avant d'opter pour un classement positif des meilleurs établissements. Au sommaire cette année : la robot-chirurgie qui peine à convaincre, les inégalités devant l'AVC et les pseudo-épilepsies psychogènes…
L'hebdomadaire revient aussi sur la crise des urgences avec une carte géographique des postes vacants dans 277 des 497 services d'urgences générales publics, plus ou moins colmatés par des intérimaires. "Près de 800 postes à pourvoir, un chiffre probablement sous-estimé", remarque François Malye.
Par ailleurs, "une énorme inégalité de chances" persiste en France pour l'AVC, source de handicaps : moins d'une victime sur deux (48%) a été hospitalisée dans une unité neurovasculaire spécialisée, d'après la base nationale des données hospitalières (PMSI). Un chiffre bien inférieur à d'autres pays comme l'Angleterre (96% en 2016) ou la Suède (87% en 2009), pointe l'hebdomadaire.