À Paris, les bouquinistes ont été priés de plier bagage à cause de la cérémonie d'ouverture des JO. 1:42
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Antoine Bienvault / Crédit photo : JEFF J MITCHELL / GETTY IMAGES EUROPE / Getty Images via AFP
La préfecture de Paris a demandé aux bouquinistes parisiens, ces libraires installés sur les quais de Seine depuis 450 ans, de baisser le rideau ou de déménager car ils sont situés dans le périmètre de sécurité de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris-2024.

Le courrier a fait l'effet d'une douche froide, voire d'un coup de massue chez les bouquinistes parisien. Une lettre dans laquelle la mairie de Paris demande à ces libraires, installés sur les quais de Seine depuis 450 ans, de baisser le rideau ou bien de déménager. La raison ? Ces derniers sont situés dans le périmètre de sécurité de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris-2024 au cours de laquelle les athlètes défileront sur la Seine. 

Au sein de la profession, l'incompréhension prédomine. "Les bouquinistes sont toujours présentés comme étant une partie importante du paysage parisien et on a l'impression d'être comme les mouches sur un gâteau. On nous chasse d'un coup de tapette, 'hop ! Allez vous-en !' C'est pour le moins discourtois", peste ce bouquiniste dont la colère peine à retomber. 

"On a besoin de vivre" 

Son collègue, Hervé, établi au pied du Pont des Arts, partage le constat. Capuche sur la tête pour se protéger de la pluie battante, il regrette surtout l'arrêt des négociations entamées depuis plusieurs semaines. "Il y a une piste qui était évoquée. Et qui consistait à fermer pendant l'inauguration (des Jeux) et à rouvrir après. Et là, d'un coup, l'idée a été oubliée. Donc je trouve que c'est absurde". 

Si aucune date précise de fermeture n'a été donné par la préfecture, Julien anticipe déjà un important manque à gagner. Résigné, il souhaiterait davantage de soutien au cours de cette période délicate. "On est fâché. La mairie ne nous indemnise pas alors que l'on est fermé pendant une période. On ne paie peut-être pas de loyer mais on a besoin de vivre", indique-t-il. Une pétition a déjà été signée par une partie des 1.600 bouquinistes concernés par la fermeture de leur stand l'an prochain.