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Martin Lange / Crédits photo : Henrique Campos / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Après avoir parcouru presque la moitié de la France en tracteur et tenter de rejoindre Rungis, le convoi d'agriculteurs parti d'Agen reprend la route ce vendredi, cette fois-ci, pour rentrer à la maison. Si l'objectif de bloquer le plus grand marché de France est tombé à l'eau, tous rentrent avec le souvenir d'une France derrière eux. 

Sous un concert de klaxons, les agriculteurs du Lot-et-Garonne quittent le pont de Gien qu'ils avaient tenté de traverser jeudi après-midi, ultime tentative désespérée de rejoindre Rungis. Ce vendredi, ils vont reprendre la route, direction Agen. 

"On ne rentre pas à Agen par joie, on nous expulse d'ici. On pourrait faire le tour de la France, les gendarmes ne veulent pas qu'on traverse la Loire", s'agace Jean-Pierre, céréalier. "Elle fait 1.500 kilomètres de long et on ne pourra pas traverser. Donc, on rentre chez nous. Après, on n'a pas pu aller à Rungis, mais certains d'entre nous ont réussi à y renter. Donc, pour moi, c'est une victoire", explique le cultivateur. 

Un peuple solidaire

Une victoire certes, mais au goût d'inachevé pour tous ceux qui sont restés bloqués dans le Loiret. Mais certains, comme Didier, rentrent chez eux, motivés comme jamais, poussés par le soutien populaire. "On n'oubliera pas les gens qu'on a croisés sur le chemin. Des gens qui, même la nuit ou le matin de bonne heure, en chemise de nuit, venaient nous applaudir. Je me suis rendu compte par ce voyage qu'on était vraiment, mais vraiment soutenu", insiste-t-il au micro d'Europe 1. 

"Je pense qu'on continuera à se battre d'une manière différente, mais on ira jusqu'au bout", poursuit Didier. En attendant, la solidarité se met en place entre agriculteurs. Preuve en est, les exploitants du convoi de retour vers Agen ont dormi dans la nuit de jeudi à vendredi dans la ferme d'un collègue à une cinquantaine de kilomètres d'Orléans. Ils devraient prendre la route dans la matinée de vendredi.